Des chiens et des hommes

Je suis tout à fait conscient que j'ai un peu délaissé ce blogue cette année. Les mises à jour se sont faites rares alors que, pourtant, j'aurais bien raconté des tas de choses drôles, haletantes ou intimes. En fait, le nombre de billets restés à l'état de brouillons me fait peur à moi-même. Par exemple, je n'ai jamais pris le temps de dire ici que j'étais tombé amoureux. Ça s'est fait naturellement, semaine après semaine... Je soupçonnais un petit quelque chose, déjà, mais tout s'est amplifié et il me fut finalement impossible, absolument impossible, de résister à son air dégingandé, à ses fabuleux sourcils, à ses attitudes maladroites, à ses petites remarques, à ses airs de chien battu parfois, mais aussi à son romantisme absolu, à son regard d'amoureux transi voire à sa jalousie extrême qui le rend encore plus mignon.
Hum, oui, le fait qu'il soit déjà amoureux aurait dû jouer en ma défaveur (et ralentir mes ardeurs), c'est un fait.
De toute façon, le fait qu'il soit un personnage de série est encore plus handicapant, je le crains. Mais je n'ai pas choisi et je n'ai pas pu l'empêcher: je suis amoureux de Ned de Pushing Daisies.


Pushing Daisies étant (malheureusement) terminé, ma relation avec Ned est désormais vouée à l'échec. Mais une question restait en suspens, toutefois: Lee Pace peut-il être un bon succédané pour compenser, au moins un peu, le vide béant laissé par cette disparition?
Pour le savoir, une seule façon, trouver un film où le voir en non-Ned, mais en sachant qu'il peut aussi être Ned.
Chance: il joue dans Marmaduke!

Hum, oui, bon, chance... Il faut relativiser, je l'admets.
Mais justement, c'était LE TEST ULTIME!
D'un côté, Lee Pace et ses sourcils.
De l'autre, des tas de chiens (brrrr) qui parlent (brrrr) voire qui font du surf (brrrr) et un jeu de mots de merde sur l'affiche (brrrr), qui n'a en plus absolument rien à voir avec le fond du film (mais ça, je ne pouvais pas le savoir sans avoir vu le film).
Lee Pace tout seul est-il plus fort que tous ces atroces éléments réunis?
Pour être tout à fait honnête, je me dois de préciser que j'ai adoré Beethoven -le chien, hein, pas le musicien-, même si je ne l'ai plus vu depuis circa 1994, et que je suis persuadé que les dévédés de ma sœur (j'insiste, ce ne sont pas les miens) de Scooby-Doo et Comme chiens et chats m'avaient plutôt fait rire, mais en ce temps-là, j'avais pas vingt ans et le vingt-et-unième siècle venait d'ouvrir ses ailes.

Et le verdict est tombé, implacable: en père de famille absolument dépassé et qui se fait léchouiller par son énorme chien, le charme de Lee Pace est moins évident, si pas nul.
MAIS en père de famille débordé qui réalise qu'il a délaissé sa famille après avoir risqué sa vie et mouillé sa chemise (blanche) (et porter une chemise blanche mouillée, c'est un peu inutile) (pourquoi ne pas plutôt enlever sa chemise avant de plonger, d'ailleurs?!) (et pourquoi garder sa chemise pour sécher dans l'ambulance?!!!) pour sauver son énorme chien, il est complètement attendrissant et le charme agit, immanquablement.
D'ailleurs, que ce soit clair, c'est UNIQUEMENT parce qu'il y avait Lee Pace dans Marmaduke que, quand tout s'arrange à la fin et que les bons sentiments explosent à l'écran, j'ai été un peu ému. Il est absolument inconcevable qu'un chien qui parle ait pu me faire cet effet et je le nierai mordicus. Je ne PEUX PAS cautionner un film dont la dernière réplique est «il y a des choses dont on ne se lasse jamais», juste quand Marmaduke s'est vautré sur le lit de ses maîtres et y a lâché un pet sonore et odorant, en clin d'œil à une scène équivalente, une heure vingt plus tôt, presque au tout début du film, comme pour montrer que tout est redevenu comme avant.

Que ce soit bien clair! Deux gags de prout, c'est vulgaire.
Et, globalement, il faut bien le dire, Marmaduke, c'est un peu vulgaire, pas tellement original (sauf si on considère que transposer les clans d'un lycée, ses pom-pom girls, ses caïds, ses drogués, ses losers, dans le monde des chiens est original), jamais vraiment drôle (ah, si, quand la fille femelle lui dit «tu as un sacré flair» et qu'il répond que «c'est parce qu'[il] a des grosses narines», ça m'a fait rire) et probablement très loin de l'esprit de la bédé originale avec ses histoires d'amour canines et presque pas d'énorme chien qui dévaste tout sur son passage.
Clairement, je ne peux pas le conseiller.
Et c'est pourquoi je préfère croire que je suis juste amoureux de Lee Pace.
Ça, c'est beaucoup plus rationnel!

Commentaires

POC a dit…
Je n'irai par voir Marmaduke, même si ce chien me fait penser à Monk et qu'un jour j'étais aller lire sur le site de je ne sais plus quel journal américain ses aventures pour la peine.
Pierre a dit…
On peut donc trouver les aventures de Marmaduke sur internet. J'avoue que je n'y avais pas pensé. En même temps, malgré son statut de star aux USA, on ne peut pas dire qu'il se soit très bien exporté jusqu'ici...
Cindy a dit…
Ah comme t'es amoureux ! Aussi taré que moi !! J'en ai la preuve !
Ah, je suis en train d'écouter les New radicals... Un peu atteinte en effet...
Anonyme a dit…
Ach je suis aussi amoureux de Lee Pace, va falloir qu'on se bastonne, ou qu'on lui propose un threesome (ou un quintesome si on compte ses sourcils dans le tas).

VVV

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