Une Nativité et un décès


À l'heure qu'il est, les bûches sont dans la cheminée, la bûche au congélateur, la dinde avec ses marrons dans le four et le foie gras sur des toasts qui n'attendent que d'être mangés par des invités qui arrivent les bras chargés de cadeaux ou pas, selon qu'ils ont obtenu une dérogation signée de la main du Père Noël ou pas, pour passer la Noël ensemble, communier en famille ou entre amis, profiter de ce moment de paix sur Terre pour les hommes de bonne volonté et se souvenir de la Naissance du Christ, il y a deux mille neuf ans environ, déjà, comme le temps file...

Aaaah, qu'il est bon, de se laisser porter par la Magie de Noël, de fredonner sans même s'en rendre compte Mon beau sapin ou Noël, que du bonheur Noël blanc, même si la neige a déjà fondu... De garder le sourire, même en réalisant qu'on aurait pu acheter du pain. D'avoir les yeux qui pétillent, en se demandant si la promesse d'images inédites peut suffire pour regarder Stéphane Bern pendant plus de trois heures sur France 2...

Aaaah, Noël, c'est aussi le temps des Cathédrales de la repentance et, plus encore, du pardon, car on veut ses cadeaux, mince, de toute façon, maintenant qu'ils ont été achetés que les lutins se sont donnés du mal pour les fabriquer, quel intérêt de laisser pourrir au pied du sapin tous ces paquets brillants avec leurs bolducs qui virevoltent à côté de la Crèche. C'est pourquoi ce soir, j'ai décidé de rendre hommage à un disparu, duquel je m'étais honteusement détourné au lieu d'en profiter tant qu'il était encore parmi nous.


À toi, George, qui fus, pourtant, une des icônes de ce blogue si pas l'un de mes modèles!
À toi, George, que j'ai, pourtant, presque oublié en délaissant les internes du Seattle Grace Hospital et leurs déboires sentimentaux (en particulier ceux de Meredith et Derek).
À toi, George, qui as, pourtant, pris la décision de quitter cet hôpital de malheur, même s'il aurait peut-être fallu le faire il y a deux ans déjà, comme le temps file...
À toi, George, qui as commis cet acte ô combien courageux de vouloir sauver une fille qui risquait de se faire écraser par un bus, et décidant, du même coup, de passer sous ledit bus, alors même que la Mort ne peut être déjouée, ce n'est pas faute de faire plein de Destination finale pour le rappeler.
À toi, George, pour qui j'ai regardé exceptionnellement un épisode de Grey's anatomy, même en ayant raté les trente précédents et sans même avoir la certitude que T.R. Knight est un chic type.
À toi, George, qui as au moins réussi ta sortie, si c'est bien toi qui sort car ce cliffhanger de fin de saison est absolument atroce, en plus de probablement diminuer l'impact de l'annonce du vrai mort quand on reprend au début de la saison suivante.
À toi, George, auquel il me fallait rendre, impérativement, un dernier hommage en ces pages, une dernière fois (car je ne ferai pas l'innocent, je le sais, que c'est toi).
À toi, George, merci.

George O'Malley, 1980 - 2009

Commentaires

Rhum Raisin a dit…
Je crois qu'en fait, je n'ai rien compris, moi. Comme je ne suis pas à la lettre les épisodes qui sont diffusés aux Etats-Unis (ni même ceux qui sont diffusés en France d'ailleurs), comme je ne lis pas les spoilers, notamment parce que je m'en tape un peu, je ne savais même pas qu'un personnage allait mourir.
Et en voyant cet épisode, j'ai cru qu'Izzie quittait ce monde. Mais si c'est George, dans ce cas-là, je lui rend hommage également, ne serait-ce que pour ses nombreuses occurrences sur ce blogue et les interviews qu'il a pu donner.

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