Charité chrétienne


7 à la maison est de retour sur TF1, pour son ultime saison, chaque samedi après-midi. La série prend donc la place de Gossip Girl, et c'est bien normal. Car, sous ses airs de série chic et choc, Gossip Girl est un vrai message de tolérance. En effet, le fondement même de Gossip Girl, c'est cette romance impossible entre Dan le jeune homme pauvre obligé de vivre avec père et sœur dans un ridicule loft au milieu du Bronx, et Serena, dite S., jeune fille à scandales pétée de thunes de retour à New York et sur le chemin de la rédemption. Mais ce n'est certainement pas pour ça que le New York Magazine en a fait le «best show ever» (ce qui reste quand même un chouïa excessif). Non, si Gossip Girl peut éventuellement prétendre à ce statut, ce n'est certainement pas pour une bête romance mièvre entre un ex-puceau et une ex-trainée, d'autant que, tels Meredith et Derek, ils finissent par se poser des questions ennuyeuses qui les obligent à se séparer en fin de saison 1. Pas plus que pour le pardon que S. vient chercher et qu'elle trouve finalement bien vite, ni la vraie raison de son départ précipité un an plus tôt, qui tombe un peu à plat également en fin de saison 1.

Non, si Gossip Girl est une série fabuleuse, c'est bien parce que ce n'est pas une série sur l'adolescence. Ils ont beau être aussi jeunes que dans Dawson, affronter certains problèmes relationnels avec leurs parents ou leur sexualité différente, force est de constater qu'on s'en fout. L'important, dans Gossip Girl, c'est qu'ils sont riches, bien habillés et excessivement sexy. Le casting ne comporte aucune fausse note, chez les filles comme chez les garçons, mais en particulier chez les garçons. Entre un Chace Crawford (N.) à tomber quand il veut bien ne pas se coiffer et un Penn Badgley (Dan) à tomber tout le temps, Gossip Girl réussit le tour de magie de rendre aussi sexy Ed Westwick (C.) qui a pourtant un physique plus singulier hors du contexte (et même dans le contexte, quand il adopte le maillot de bain rouge et blanc à rayures). Et comme, chez Gossip Girl, on pense à tout, même Maman de S. et papa de Dan ont un physique qui leur permet de faire rêver avec leur romance interdite, malgré leurs quarante ans passés...


Mais ce qui fait la (mauvaise) réputation de Gossip Girl, c'est le parfum de scandale. Tant de gens friqués, avec tant d'excès, ça ne peut pas être un modèle pour la jeunesse américaine. Il faut pourtant bien admettre que cette première saison est loin d'être choquante, au moins pour l'œil français. Il y a bien quelques scènes de sexe, mais tout ça reste encore sage... Pour pimenter, il faut plutôt compter sur les langues de pute. Le grand Chuck Bass les surpasse tous, mais la concurrence est rude chez les demoiselles, entre B. qui sait oublier les principes de sa bonne éducation pour rester la prom queen, et Jenny, la petite fille pauvre (et pour cause, c'est la sœur de Dan) qui est prête à tout pour devenir prom queen à la place de la prom queen. Et puis, il y a aussi la maîtresse de cérémonie, la fameuse «Gossip Girl», blogueuse aux commentaires acerbes (tellement bien dits par Kristen Bell).

C'est sûr, sans les jolis garçons, sans les jolies filles, sans les intrigues absolument superficielles, sans les trahisons dignes des soaps les plus navrants, Gossip Girl n'a aucun intérêt, mais c'est exactement ce qui en fait un délicieux plaisir coupable, le genre de programme dont on devient accro sans même s'en rendre compte. Et le slogan de Gossip Girl est aussi celui de la série: «you know you love me».
XOXO

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