Voyage en Auvergne
Sachez-le, c'est le cœur rongé par les remords que je me présente à vous aujourd'hui... Pour tout vous dire, cela fait deux jours que je m'en veux et ce n'est pas le calme effrayant de la campagne profonde que j'ai retrouvée du même coup qui m'aide à oublier que j'aurais pu, mais que je n'ai pas pu. Je pourrais considérer cette caténaire en panne, qui m'a fait passer une heure dans la patrie d'Élodie Frégé alors même que mon train ne devait pas s'y arrêter, comme une punition divine, mais ce serait me renier, moi qui ai reçu cet incident comme un cadeau du Ciel qui venait ensoleiller une journée où on se les caillait, en me permettant de passer une heure de plus assis presqu'en face d'Anthony, à le regarder, assoupi, s'affalant de plus en plus sur son bras, son visage se cachant ainsi progressivement dans sa capuche et son corps me tournant lentement mais sûrement le dos pour me permettre d'espérer voir l'étiquette de son ...