Dis Maman, pourquoi je suis pas un garçon...

Ce soir donc, c'était la première fois depuis longtemps que j'écoutais Mylène Farmer fort en chantant dessus à tue-tête, ailleurs que sous la douche. Et tout a changé. Je l'aime toujours, même (surtout) quand elle pose en fille légère, même quand elle deshabille dans un clip et même si Peut-être toi est insupportable. Mais Comme j'ai mal me laisse textuellement indifférent, tandis que sa production la plus dépressivo-eighties (À quoi je sers?, Tristana) m'ennuierait presque. Je peux facilement resté assis et, si j'ai eu quelques velléités d'être un ado incompris et philosophe (ce dont je doute, je n'ai jamais compris le sens de ses chansons que par hasard), elles ont disparu. Si ça se trouve, je suis même un peu content d'étre là. Mais surtout, je n'arrive plus à chanter les notes les plus aiguës des refrains de Sans Logique et Pourvu qu'elles soient douces. J'ai donc légèrement mué depuis mes 18 ans, la preuve qu'aujourd'hui, je suis un homme.
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