Dis Maman, pourquoi je suis pas un garçon...

Regarder ce soir W9 Hits Mylène Farmer m'a permis de constater que je ne suis plus celui que j'étais à 18 ans, quand mes voisins me considéraient comme "celui qui écoute Mylène Farmer", pour la simple et bonne raison que, effectivement, j'écoutais Mylène Farmer, de préférence fort et en chantant dessus à tue-tête, en alternant les albums au gré des saisons, préférant Innamoramento ou Ainsi soit je... les soirs d'hiver, et Anamorphosée à l'arrivée des beaux jours. J'imaginais des mises en scène fantastiques et, quelque part, j'étais Mylène Farmer sur la scène de Bercy. On ne se moque pas, j'étais un ado.

Ce soir donc, c'était la première fois depuis longtemps que j'écoutais Mylène Farmer fort en chantant dessus à tue-tête, ailleurs que sous la douche. Et tout a changé. Je l'aime toujours, même (surtout) quand elle pose en fille légère, même quand elle deshabille dans un clip et même si Peut-être toi est insupportable. Mais Comme j'ai mal me laisse textuellement indifférent, tandis que sa production la plus dépressivo-eighties (À quoi je sers?, Tristana) m'ennuierait presque. Je peux facilement resté assis et, si j'ai eu quelques velléités d'être un ado incompris et philosophe (ce dont je doute, je n'ai jamais compris le sens de ses chansons que par hasard), elles ont disparu. Si ça se trouve, je suis même un peu content d'étre là. Mais surtout, je n'arrive plus à chanter les notes les plus aiguës des refrains de Sans Logique et Pourvu qu'elles soient douces. J'ai donc légèrement mué depuis mes 18 ans, la preuve qu'aujourd'hui, je suis un homme.

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