Où 85 minutes peuvent paraître fichtrement plus...

Sinon, le lion, qui s'appelle Samson, il a un fils, qui s'appelle Ryan (ça n'a l'air de rien, et pourtant, un gag gros comme un camion se profile à l'horizon). Ryan, il est un peu triste, parce qu'il ne sait pas encore rugir, alors qu'il a onze ans déjà, et donc il se sent un peu complexé à côté de son père, qui est quand même, je vous le rappelle, la star du zoo de New York, donc pas de la roupie de sansonnet, et qui a abreuvé son fils depuis toujours de ses fabuleuses pérégrinations dans la savane. Et Ryan, plutôt que de pleurer une fois de plus dans son arbre, il a préféré dormir dans un camion. Seulement, v'là t'y pas que le camion, il part pour un bateau qui part pour loin et ne jamais revenir... Ni une ni deux ni trois, le lion, la girafe, le koala et le serpent partent ensemble pour sauver le lionceau Ryan (voilà, ça, c'est fait!), destination la Statue de la Liberté, avant que le bateau ne soit parti (l'occasion d'un très bon gag lorsque le koala tente de mimer ladite Statue aux deux crocodiles croisés dans les égoûts qui sont, comme on le sait, un nid à crocodiles).
Pas de chance, ils arrivent juste alors que ledit bateau vient de partir, retardés qu'ils ont été dans Times Square par des chiens enragés que Samson, le roi de la savane, n'a pas été capable d'effrayer par un rugissement comme si, en fait, tout ce qu'il avait raconté à son fils, c'était faux, voire qu'il n'avait même jamais mis les pieds dans la savane, genre pour de vrai, il serait né à New York, ce que son père lui aurait toujours reproché étant petit (oups, je crois que j'ai dévoilé une partie du film sans prévenir que je risquais de le faire... alors attention: ce qui précède dévoile tout ou partie de l'oeuvre, ce qui suit itou). Mais par chance, ils trouvent un petit bateau (qui venait de faire le plein visiblement, à moins que les arrêts à la station-service aient été coupés pour dynamiser le film) et suivent le gros bateau. Et puis ils arrivent
Bon, alors, là, Ryan, comme il était enfermé depuis des jours, il saute sur la première occasion de sortir, donc les autres ne l'ont pas encore sauvé, loin de là! Car sur l'île, les gnous (qui prennent un s au pluriel, contrairement à genou, qui prend un x, comme chou, ou bijou, entre autres) se révoltent, fatigués de n'être que des herbivores à la merci des lions. Entre deux chorégraphies, ils ont donc établi un plan machiavélique -sans se soucier jamais du volcan- qui consisterait à manger un lion. Heureusement, sur leur temps libre, ils vénèrent le koala en peluche, et à la fin, après quelques scarabées bavaroises (des femelles uniquement), des caméléons espions, un gag de prout, une allusion à Simba, un copié-collé de la mort de Mufasa dans Le Roi Lion, une battle entre gnous et lion, un gag d'odeur de caca, une chanson de Coldplay, des canards canadiens avec l'accent québécois (certains éléments se situant en fait bien plus tôt dans le film, que les puristes me pardonnent), ils reprennent leur petit bateau pour repartir, avec les gnous qui ont retrouvé la raison, sauf le vrai méchant qui, heureusement, meurt dans le volcan. Le père et le fils se réconcilient et, plus important, l'écureuil conclut avec la girafe.
Et sinon, au grand jeu de «qui est le plus drôle?», c'est le koala (brillamment doublé par Didier Gustin, seule vedette du film, tout le monde ayant déjà été embauché pour L'Âge de glace 2 et Astérix et les Vikings, la version originale prête à Samson la voix de Kiefer Sutherland, mais ce n'est pas sa voix française qui s'en charge) avec pas moins de sept gags à son actif, devant l'écureuil: trois, les caméléons: deux, le serpent: un. Mais en fait, à côté de The Wild, Chicken Little est un chef-d'œuvre d'humour... Et surtout, il faut impérativement arrêter les films avec des animaux!
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