Stop ou encore?
Il fallait me voir, samedi dernier, dans les rayons de la Fnac de Rennes. J'étais content d'acheter l'album 2018 de l'Eurovision. Seulement, j'étais à Rennes, et je n'avais rien pour l'écouter. Mais lundi, j'étais tout heureux de tout télécharger sur mon ordinateur, avant de ranger mon CD à jamais. Seulement, ce faisant, tandis que défilaient les premières minutes plus ou moins enthousiasmantes de 43 nouvelles chansons, une question existentielle s'est soudain posée à moi: à quoi bon?
Est-ce que tout ceci a encore un sens?
Y trouvé-je encore du plaisir?
Et d'abord, qui a gagné l'Eurovision 2017?
Ce qui, en fait, fait plutôt quatre questions existentielles, c'est dire comme la crise a été sévère...
Alors j'ai saisi "eurovision" dans la barre de recherche de mon lecteur média, pour me confronter à la réalité la plus brute, la plus brutale, la plus indiscutable aussi, celle des chiffres. Pour constater que le compteur de vingt chansons de 2017 était resté désespérément à 0 écoute, même un an plus tard, et que, sur les 22 autres chansons, la moyenne était de 3,5 écoutes par chanson. Et ça fait quand même pas bézef, comme disent les jeunes de 1968. Surtout en constatant que ce sont finalement quatre chansons qui, à elles seules, font monter la moyenne. Aussitôt, sans doute effrayé par cette effroyable vérité, mon esprit a cherché quelque branche à laquelle se raccrocher, pour trouver un argument imparable: les chansons que j'écoute hors de mon ordinateur, soit chaque matin en allant au travail, ne sont pas comptées. Et ces quatre chansons qui font grimper la moyenne, c'est peut-être les seules dans ma playlist du matin, mais elles ont régulièrement tourné depuis l'année dernière, alors poupouille (ah, les jeunes, quel vocabulaire, hein?!).
Mais tant qu'à soulever un lièvre, il fallait aller plus loin, plus haut, plus fort, plus vieux. En 2016.
Sur les 76% de chansons écoutées au moins une fois, la moyenne est à 6 écoutes par chanson en deux ans... soit 3 écoutes par chanson et par an et un maximum de 30 écoutes pour Sergey Lazarev, qui n'est donc pas plus flamboyant que les 16 écoutes d'Alma en deux fois moins de temps... Là encore sans compter la playlist du matin, qui ne concerne cependant que trois titres.
Tout comme de 2015, il ne reste que trois titres susceptibles de rythmer mes déplacements. Pour la version domestique, les 50% de chansons écoutées au moins une fois depuis le concours affichent une moyenne de 12,6 écoutes par chanson, un classement dominé (de peu) par Loïc Nottet avec 43 écoutes. Presque pareil que Sergey et Alma. Alors les conclusions s'imposent d'elles-mêmes: année après année, les chansons d'Eurovision défilent mais à la fin, il n'en reste plus que trois...
Et après tout... Qu'importe!
Si on remonte encore plus loin, une autre époque, Raphael Gualazzi est l'une de ces trois chansons qu'il reste de 2011. Mais s'il n'y avait pas eu cette édition 2011 de l'Eurovision, je n'aurais jamais eu l'occasion d'entrer dans le Flow, pour voir Raphael Gualazzi en concert, ni même de faire les magasins le lendemain pour acheter son CD sur le chemin pour aller à un concert des Fatals Picards puis été extatique, le jour suivant, en trouvant sur une brocante, par un hasard improbable, le CD single de sa chanson de 2011. Et de constater que, écoute après écoute, du CD de Raphael Gualazzi, il se dégage... trois chansons!
Je commence fort tard à écouter les 43 chansons de l'année (rendez-vous compte: les répétitions ont même déjà commencé aujourd'hui!), mais au moins, on aura déjà entendu celle qui va gagner d'après le monde entier. Les autres...
Est-ce que tout ceci a encore un sens?
Y trouvé-je encore du plaisir?
Et d'abord, qui a gagné l'Eurovision 2017?
Ce qui, en fait, fait plutôt quatre questions existentielles, c'est dire comme la crise a été sévère...
Alors j'ai saisi "eurovision" dans la barre de recherche de mon lecteur média, pour me confronter à la réalité la plus brute, la plus brutale, la plus indiscutable aussi, celle des chiffres. Pour constater que le compteur de vingt chansons de 2017 était resté désespérément à 0 écoute, même un an plus tard, et que, sur les 22 autres chansons, la moyenne était de 3,5 écoutes par chanson. Et ça fait quand même pas bézef, comme disent les jeunes de 1968. Surtout en constatant que ce sont finalement quatre chansons qui, à elles seules, font monter la moyenne. Aussitôt, sans doute effrayé par cette effroyable vérité, mon esprit a cherché quelque branche à laquelle se raccrocher, pour trouver un argument imparable: les chansons que j'écoute hors de mon ordinateur, soit chaque matin en allant au travail, ne sont pas comptées. Et ces quatre chansons qui font grimper la moyenne, c'est peut-être les seules dans ma playlist du matin, mais elles ont régulièrement tourné depuis l'année dernière, alors poupouille (ah, les jeunes, quel vocabulaire, hein?!).
Mais tant qu'à soulever un lièvre, il fallait aller plus loin, plus haut, plus fort, plus vieux. En 2016.
Sur les 76% de chansons écoutées au moins une fois, la moyenne est à 6 écoutes par chanson en deux ans... soit 3 écoutes par chanson et par an et un maximum de 30 écoutes pour Sergey Lazarev, qui n'est donc pas plus flamboyant que les 16 écoutes d'Alma en deux fois moins de temps... Là encore sans compter la playlist du matin, qui ne concerne cependant que trois titres.
Tout comme de 2015, il ne reste que trois titres susceptibles de rythmer mes déplacements. Pour la version domestique, les 50% de chansons écoutées au moins une fois depuis le concours affichent une moyenne de 12,6 écoutes par chanson, un classement dominé (de peu) par Loïc Nottet avec 43 écoutes. Presque pareil que Sergey et Alma. Alors les conclusions s'imposent d'elles-mêmes: année après année, les chansons d'Eurovision défilent mais à la fin, il n'en reste plus que trois...
Et après tout... Qu'importe!
Raphael Gualazzi - French Riviera (2017)
Si on remonte encore plus loin, une autre époque, Raphael Gualazzi est l'une de ces trois chansons qu'il reste de 2011. Mais s'il n'y avait pas eu cette édition 2011 de l'Eurovision, je n'aurais jamais eu l'occasion d'entrer dans le Flow, pour voir Raphael Gualazzi en concert, ni même de faire les magasins le lendemain pour acheter son CD sur le chemin pour aller à un concert des Fatals Picards puis été extatique, le jour suivant, en trouvant sur une brocante, par un hasard improbable, le CD single de sa chanson de 2011. Et de constater que, écoute après écoute, du CD de Raphael Gualazzi, il se dégage... trois chansons!
Netta - TOY (Israël)
Waylon - Outlaw In 'Em (Pays-Bas)
Franka - Crazy (Croatie)
Gromee feat. Lukas Meijer - Light Me Up (Pologne)
Ermal Meta e Fabrizio Moro - Non Mi Avete Fatto Niente (Italie)
Je commence fort tard à écouter les 43 chansons de l'année (rendez-vous compte: les répétitions ont même déjà commencé aujourd'hui!), mais au moins, on aura déjà entendu celle qui va gagner d'après le monde entier. Les autres...
- Croatie, 2 points: il y a quelque chose dans la rythmique qui m'évoque Stop de Sam Brown, mais ce serait une version insignifiante par une candidate de télé-crochet pour laquelle on ne se retournerait pas forcément. Le lo-o-o-ove est efficace, comme rupture mais déjà plus surprenant dès sa deuxième apparition.
- Pays-Bas, 2 points: comme tous les deux ans, les Pays-Bas proposent de la fausse musique américaine. La country-rock a un potentiel classe mais ça m'ennuie très vite, puis ça me fatigue. Je ne sais pas si je ne préférais pas la folk molle-tout-du-long de quand Waylon était un Common Linnets.
- Pologne, 3 points: le refrain me donne l'impression d'avoir cinq ans de retard dans la catégorie électro-dance, mais, porté par les paysages (de Pologne?), j'ai fini par me laisser porter par le refrain. Sans être complètement convaincu. Et dubitatif quant au rendu en live.
- Italie, 6 points: j'aime beaucoup le clip et il apporte beaucoup à la chanson. Déjà, pour faire comprendre que c'est une chanson à message, même sans comprendre la langue (et je me demande s'il en serait de même si la chanson à message était, par exemple, en français et que je ne le comprenais pas). N'empêche, j'aime beaucoup aussi la mélodie du refrain. Les couplets me plaisent un peu moins, mais c'est de l'italien et c'est toujours un plus.
- Israël, 8 points: c'est surprenant, d'abord, ces onomatopées. Puis la chanson commence comme un truc qu'on entend à la radio depuis dix ans, sans plus, mais... Ce refrain! CE REFRAIN! Je n'ai absolument aucune idée de ce que l'ensemble donne en live, ni quelle mise en scène on fait autour de ça, mais ce refrain! Cululoo, cululoo, quoi!
Commentaires
J'ai très peu réécouté le gagnant de l'année dernière depuis, pourtant je l'avais beaucoup aimé. Mais j'ai continué longtemps à écouter Yodel It, Occidentali Karma, Verona, et même des fois Hey Mama. Et sûrement quelques autres. De toute façon j'avais gardé la compil dans ma voiture au moins jusqu'en octobre.
Ce qui est sûr c'est que j'aime toujours Raphael Gualazzi, mais pas cette chanson-là, French Riviera.
The Netherlands : Le gars s'appelle Waylon et il chante de la country rock avec "Outlaw" dans le titre et une espèce d'accent de cow-boy sudiste ? Mais y a de la référence, dites donc ! C'est classique dans le genre, et évidemment complètement artificiel, mais assez évocateur pour avoir peut-être son l'effet. Pour le moment ça me plait bien mais pas sûr que ça dure, la chanson est un chouia redondante.
Croatie : je m'ennuie pendant 3 minutes à attendre qu'il se passe quelque chose de surprenant, mais non. C'est ordinaire, et de toute façon c'est un style que j'aime pas.
Pologne : C'est un style que j'aime mieux que celui de la Croate, mais c'est quand même pareillement ennuyeux, sans surprise et relativement standard. Ça se veut dansant, sans doute, mais c'est trop mollasson pour embarquer les foules. En étant placé entre deux ballades, ça peut faire illusion.
Italie : J'ai commencé à apprendre l'italien, au fait. Donc je comprends un peu les paroles. Et la France et l'Italie ont l'air d'être sur le même créneau thématique cette année. Et ils font ça un peu mieux, je crois. Un texte notamment beaucoup mieux travaillé. Non que je parie sur l'une ou l'autre comme vainqueur.
Depuis la semaine dernière et le début des répétitions, Israël n'est plus aussi incroyablement favorite qu'avant. On est peut-être dans une situation à la 2011 où un super-favori a tout écrasé avant de décevoir. Apparemment, vu de loin et dans le noir, la mise en scène est un peu décevante. Moi, j'attends surtout d'entendre ça en live. Ça peut sonner un peu pauvre, en "vrai" live sans voix retouchée.
Et pourtant, sans le vouloir, j'ai écouté aujourd'hui, au hasard du mode aléatoire de mon téléphone, Loin d'ici de Zoë. Et je me suis dit que ça devait faire un an que je ne l'avais pas entendue. Et il y a un an, ça devait aussi faire un an que je ne l'avais pas entendue. Et finalement, j'ai presque hâte d'être dans un an pour l'écouter à nouveau.
Mon classement du jour :
5 - Italie : malgré son message humaniste et politique, cette chanson m'ennuie. J'ai l'impression d'entendre La camisa negra de Juanes, que je déteste.
4 - Pologne : j'ai pensé à tout sauf à la chanson en regardant ce clip. C'est un morceau trop formaté et trop banal pour y porter une quelconque attention.
3 - Croatie : j'allais faire exactement la même remarque avant de lire ton commentaire, Pierre. C'est Stop, évidemment. Je me souviens même d'une version d'Elodie Frégé à la Starac qui ressemblait étrangement à ça. Ce n'est pas désagréable, mais une montée en puissance aurait été bienvenue.
2- Pays-Bas : je trouve que cette chanson country-rock est plutôt une bonne surprise. J'ai tapé du pied et je pense que sur scène, ça peut dépoter.
1 - Israël : en effet, ça surprend au début. Et puis on se laisse embarquer par cet OVNI qui fait peur. Je suis comme Nataka ; je ne suis pas sûr que l'originalité de la chanson soit suffisante pour surpasser toutes les autres. En revanche, si Israël gagne, j'avoue que tous ces bruits de poules pourraient nous faire regretter de ne pas avoir envoyé Sébasto cette année.
Coucou Rhum !
Bon je vais continuer mes écoutes comme si on était encore hier.