Douze minutes pour convaincre (1): France, Italie, Royaume-Uni, Espagne

Saviez-vous qu'il y a cette année 43 pays qui vont tenter leur chance pour décrocher le tant convoité titre de meilleure chanson de la production musicale européenne, ou, au moins, le grand prix de l'Eurovision de la chanson, ce qui n'est déjà pas mal?
Oui, je sais, je n'ai pas pris le temps de préparer le terrain et, si vous lisez ces lignes, vous savez que, peut-être, vous n'allez plus pouvoir venir sur ce blogue pendant quelques temps... En même temps, permettez-moi de vous dire que je ne vous vois plus très souvent, ho! Mais ne pensons pas aux sujets qui fâchent alors que, oui, déjà, c'est bientôt l'Eurovision, qui tombe fort tôt cette année, mais, après tout, le 1er mai tombe bien un dimanche...
43 pays, disais-je, c'est donc quatre de plus que les trente-neuf de l'an dernier. Mais surtout, cette année, c'est tout un continent qui se relève et reprend espoir. Ou plutôt, un demi-continent, celui des pays de l'Ouest, qui espèrent sans doute profiter de la victoire de l'Allemagne pour gagner à leur tour. Chaque jour, ceux de l'Ouest comme ceux de l'Est passeront, comme l'an dernier, trois par trois, parce que, mine de rien, j'ai adoré faire ça l'an dernier. Mais, si vous êtes fort en maths, vous aurez constaté que la division euclidienne de 43 par 3 ne tombe pas juste et qu'il faut un groupe de 4.
Ça tombe bien, c'est l'occasion de commencer par le Big Four!

Enfin, bon, cette année, le Big Four, ils sont Five. Mais on parlera de l'Allemagne plus tard et ce tour de l'Europe qui veut gagner commencera donc par la France, l'Espagne, le Royaume-Uni et le grand retour de l'Italie.

Amaury Vassili - Sognu (France)


Raphael Gualazzi - Madness of love (Italie)


Blue - I can (Royaume-Uni)


Lucía Pérez - Que me quiten lo bailao (Espagne)

Le classement du jour, sans trop réfléchir, sans trop y revenir:

• France, 10 points (France, ten points): forcément, difficile d'être aussi neutre pour Amaury que pour les autres concurrents, puisque sa chanson passe à chaque coupure pub sur France 3 et que c'est une chaîne que je regarde, puisque je suis vieux dans ma tête. Mais, passée ma première réaction très fraiche à l'idée d'une chanson classique en corse, force est de constater que l'air est entêtant. Bon, évidemment, c'est un boléro et, je ne sais pas si c'est le cas de tous les boléri (ou boléros?), il ressemble à celui de Ravel, ce qui est forcément un atout (le Boléro de Ravel est quand même l'un des titres français qui s'exporte le mieux avec Moi... Lolita d'Alizée ou Désenchantée de Kate Ryan, entre autres). Il faudra voir l'interprétation live, bien sûr, , surtout vers la fin, alors que la montée en puissance des instruments n'aura aucun intérêt en play-back, mais je trouve ça mélodieux et assez classieux. Je présume qu'un puriste de musique classique hurlera au blasphème, mais euh... que viendrait-il faire ici?!
• Italie, 6 points (Italy, six points): l'Italie fait dans l'original pour revenir, avec cette espèce de jazz pas désagréable du tout mais qui ne décolle jamais. Le chanteur est bien sympathique, c'est entraînant, mais sans le petit grain de folie dont il est question... Et puis, est-ce que c'est vraiment de la musique qu'on joue en play-back?!
  
• Royaume-Uni, 6 points (United Kingdom, six points): au-delà de ma joie de revoir Anthony des Blue, qui a toujours été mon préféré d'un groupe que je n'ai jamais vraiment aimé quand il n'était pas en duo avec Elton John ou les LinkUp, et de le voir, en plus, chanter beaucoup... hé bien, il reste une chanson de boys band qui date un peu et un chouïa répétitive. Mais, même si je me demande comment il peut rendre sans le moindre soutien vocal sur bande, je dois souligner que je trouve le refrain fort efficace.
• Espagne, 3 points (Spain, three points): j'avais oublié combien, parfois, c'est long, trois minutes! Et quand on écoute une ritournelle basique depuis plus de deux minutes et qu'un nouveau refrain se lance, en montant brusquement d'un ton (ou d'un demi-ton, ou d'un quart-ton, qu'en sais-je?), on peut avoir envie que ça se termine. Moi, oui, en tout cas, alors même que j'ai tapoté sur un coin de mon ordinateur pour battre la mesure (et même un peu balancé ma tête), pendant le début de la chanson. Mais ce refrain, non.