Clap your hands now

Je ne voudrais pas que vous croyiez que, dans mes écouteurs, je ne fais qu'écouter le nouvel album de Dorothée. Bien au contraire, d'ailleurs, vu que je ne l'ai toujours pas. Il arrive certes de temps à autre que la programmation aléatoire de mon téléphone-baladeur moins bien que son prédécesseur bien que plus richement doté en mémoire atterrisse sur Les chansons du passé et que je prenne alors un certain plaisir, mais rien de plus. Et, finalement, ça ne me ravit pas tellement plus qu'en tombant sur À l'aventure. Voire ça me ravit moins que d'entendre Libertine - Live du N°5 on tour, avec ses vrombissements, ses wananéhé, son clap clap et son faux coup de feu. Mais ces jours-ci, je dois confesser que mon téléphone-baladeur contient un titre que je préfère aux cinquante-et-un autres et même à tous les autres que je pourrais entendre ailleurs.

C'est pourtant une chanson qui ne m'a absolument pas marqué à la première écouté, à tel point que cette première écoute est restée deux mois la seule écoute, jusqu'à ce qu'un clip apparaisse, avec une guest-star (enfin, il faut relativiser: la sœur anonyme d'une chanteuse peut-elle constituer ce qu'on appelle une «guest-star»?) et surtout une chorégraphie qui monte en puissance -c'est encore mieux quand ça concerne un ex-chanteur de Nouvelle Star, ces gens censés savoir chanter mais surtout pas perdre du temps à danser en même temps comme dans la regrettée émission d'en face, même si, là, on est à la frontière du kitsch et de la gentille moquerie face à ces costumes brillants un peu en décalage avec les lunettes de ladite nouvelle star. Une chorégraphie qui, en plus, n'est pas dénuée d'un certain second degré elle-même, en se mêlant à merveille au texte en montrant Monsieur faire tourner Madame tandis qu'on entend «Non, je ne veux pas faire un tour», ou en défiant la gravité tandis que Mademoiselle a la tête en bas mais les lunettes bien accrochées sur le nez.

D'un coup, je suis tombé littéralement amoureux du texte, de cette histoire de fille plaquée qui veut qu'on la laisse un peu chialer en paix, qui veut «juste aller mal, y a pas de mal à ça, traîner, manger que dalle, écouter Barbara». C'est simple, avec finalement à peine plus qu'un refrain répété en boucle, les couplets se résumant à deux phrases à tout casser (mais tout est là, pourtant, parce que c'est du Doriand), mais c'est juste parfait tellement c'est frais.

Je regrette d'autant plus que le vidéo-clip officiel ne puisse pas sortir de Youtube pour l'ajouter juste là et que vous puissiez vous rendre compte à quel point, naturellement, on en vient à taper du pied ou dans les mains, voire à claquer des doigts en agitant les bras, un coup à droite, un coup à gauche (ou l'inverse, si vous êtes gaucher). À quel point un sujet un peu triste-mais-pas-grave peut constituer une chanson entraînante qui redonne le sourire même pendant une journée un peu pourrie ou fatigante! Comment une voix a priori nasillarde et complètement surévaluée dans sa Nouvelle Star juste parce qu'elle avait bien chanté, une fois!, Quelqu'un m'a dit, peut constituer la cerise sur le gâteau, la touche finale qui rend l'ensemble complètement génial. Comment, dès les premières notes du refrain, je peux avoir l'impression d'être Joseph Gordon-Levitt dans (500) jours ensemble et d'être absolument incapable de résister.
Enfin, presque.
Je suis connu dans le quartier, quand même...


(500) jours ensemble
- Extrait
via Youtube

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Lilly-Fleur Pointeaux nue (n'est pas dans ce billet)

À lit ouvert

The boys from Ipanema