LTODLCF (volume 2.05)

Voilà, les vacances loin de tout sont terminées. Autrement dit, je suis de retour. Mais avant même d'envisager de raconter les détails trépidants de ma vie cantalienne, je dois combler un manque, celui qui vous touche depuis jeudi quand, quatorze jours après le précédent, vous ne vîtes pas apparaître un nouveau TODLCF. Je vous prie de m'excuser, c'étaient mes vacances, et que voulez-vous, un autiste psychorigide, s'il n'a rien ni personne pour l'aider, ne peut pas faire pousser des billets sur son blogue, tel Jésus avec les petits pains. Croyez-moi, je m'en veux terriblement, même si ce n'est pas complètement ma faute, et je ne sais plus quoi faire, mes pensées se mélangent très dangereusement dans ma tête, au point d'en regretter que le train qui m'a ramené hier m'ait effectivement ramené hier, sans un petit accident qui aurait fait une victime (mais une seule, parce que je pense aussi aux gens qui aiment rentrer de vacances vivants et en bonne santé, mis à part un ou deux coups de soleil, car le soleil clermontois est rude) qui se serait avérée être moi.

Figurez-vous que ça tombe bien, ça colle nickel avec ce cinquième TODLCF, puisqu'il est intitulé Déprime. La coïncidence fortuite s'arrête là, parce que, là où Mylène Farmer aurait sauté sur l'occasion pour lancer un appel collectif au suicide (qui s'appellera finalement C'est une belle journée... parce que c'est une déconneuse), Sylvie Vartan en fait une ode à l'amour, du «je vais bien, tout va bien, je suis gai, tout me plaît» qui, du coup, colle avec plein de choses mais surtout pas avec moi. Mais de toute façon, on ne s'en rend pas forcément compte, parce que Sylvie Vartan semble à un cheveu de la dépression sur la pochette, et que l'air original (un trésor pas du tout oublié de la chanson anglaise, Sweet dreams) ne sied guère à la franche rigolade. Mais à l'époque, Sylvie est une grande star américaine qui se produit à Los Angeles, elle peut bien se permettre de tels écarts (à tel point que ce titre accompagne Danse ta vie, autre audacieuse francisation, celle du What a feeling de Flashdance, vingt ans avant Priscilla). Et puis, il faut au moins lui reconnaître le talent de la rime en -ime et -ine, et celui d'avoir un texte d'un peu plus de deux phrases répétées en boucle pendant 5 minutes.

Déprime, à quoi tu rimes
Avec ton parfum d'aspirine
Ne perds pas ton temps, plus rien ne me mine
J'ai le moral et les idées clean
C'est lui ma médecine
Mon antidote, le remède à tout
Rien ne me contamine
J'ai le sourire à l'épreuve de tout...
Déprime, à quoi tu rimes
Avec ces joies que tu abimes
Passe ton chemin, tu as mauvaise mine
Ton image de marque décline
Ça va pas? Qu'est-ce que t'as? Tout va bien! Ça va pas? Très très bien! Qu'est-ce que t'as? Tout va bien! Ça va pas? Très très bien! Qu'est-ce que t'as? Tout va bien! Ça va pas? Tout va bien! Qu'est-ce que t'as?


Annie Lennox - Dave Stewart / Adapt: Michel Mallory
1983 RCA

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