Pas de poils au museau, pas de Danao choco!

Un mois en Auvergne, pour qui? pour quoi? Telle était sans doute l'interrogation née dans votre cerveau à la lecture de mon dernier billet (comment? vous ne l'avez pas encore lu? ce qui explique la rareté des commentaires... ce n'est pas grave... bon, j'espérais que mon retour ferait plaisir à mes hordes de fans mais bon, visiblement, il n'en fut rien... mais je prends sur moi, ne vous inquiétez pas!). Tout d'abord, il faut avouer que c'est un rituel (et puis de toute façon, si je ne voulais pas y aller, j'avais qu'à "trouver un job d'été"); ainsi, cette année, c'était le vingt-deuxième été consécutif (le terme "consécutif" ne sert ici qu'à intensifier une évidence, mais je vous laisse recompter) que je passais à Saint-Poncy. Un petit village où tout le monde sait tout sur tout mais surtout sur ses voisins. Alors, forcément, quand on se sent un peu inexistant, c'est un bon moyen de se remonter le moral.

Par exemple, on s'enquiert de ma santé ("Oh, mais tu as encore poussé!" et "Il fait beau là-haut?" sans oublier "Et tu montes à combien maintenant?" [NdA: Et il n'est d'ailleurs pas impossible que, à force de faire de ma taille mon principal (seul?) fait d'armes, j'aie développé un léger complexe par rapport à celle-ci qui me ferait me trouver petit tant que je n'aurai pas atteint le mètre quatre-vingt-dix, ce qui est malheureusement hautement improbable (on doit sans doute également pouvoir trouver là-dedans l'expression d'un fort complexe d'infériorité, mais comme je n'ai jamais ouvert un livre de psycho de ma vie, je ne me prononcerai pas; sinon, rassurez-vous, la plupart de mes autres complexes sont tout à fait normaux...)]). Et puis on m'encourage dans mes études ("Bravo pour ta maîtrise... et le permis, c'est pour quand?!" ou encore "Là tu vois je suis déçue, j'aurais vraiment pensé que tu serais un littéraire" [NdA: non, sérieusement???]). Sans oublier de me montrer qu'on s'intéresse réellement à ma vie ("Et ta bonne amie, alors? Elle s'appelle comment?" [NdA: j'admets que je reste peu loquace sur le sujet, mais la réalité est tellement insoupçonnable en tout point... et puis, ça les amuse, alors!]). Et puis, c'est avant tout une occasion unique de se retrouver en famille. Sans ces vacances, rendez-vous compte que je n'aurais pas appris à jouer au Cluedo, au Nain Jaune et au tennis-ventouse!

Mais évidemment, tout n'est pas parfait, ce serait trop beau. Il arrive parfois que je me sente encore considéré comme un gamin... A table, ma grand-mère me demande encore si je veux une assiette pour manger mon Flanby (vous me direz, c'est de ma faute, j'ai qu'à ne plus manger de Flanby, mais ça s'arrangera, parce que "mon cousin aussi quand il était petit, impossible de lui faire manger du fromage!" et puis, j'ai qu'à boire du vin "comme un vrai homme" -bon, c'est pas tout à fait dit comme ça, j'avoue, mais c'est l'idée que je lis dans les yeux de mon oncle lorsqu'il sert le champagne et me regarde en demandant "toujours pas?"- et puis aussi je pourrais éventuellement envisager de "passer mon permis"). Peut-être aussi ce sentiment vient-il du fait que l'on me mette dans le coin des enfants (à savoir ma soeur de treize ans désormais et notre cousine de neuf mois son aînée, même si, peut-être parce qu'elles crisedadotent un peu trop ces temps-ci, elles tendent à devenir des "chieuses"...).

Mais tout n'est pas perdu, même les personnes âgées évoluent. Ainsi, j'ai perdu auprès de mes grands-parents, le statut de "mangòri" [NdA: prononcez "man-ngore"] et l'on ne me dit plus non plus que je suis "un pauc nèici" [NdA: "en paou nèch"] (mais là c'est peut-être tout simplement parce que je suis devenu quelqu'un de franchement sinistre, alors ça ne s'y prête plus), ce qui laisse espérer que peut-être ces légers désagréments se seront encore atténués d'ici l'année prochaine...

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