Service après-vente de l'Eurovision [2x01]
Évidemment, comme chaque année, j'ai bien pensé à un ou deux trucs que j'aurais eu à raconter et, comme chaque année, la flemme l'a emporté. Nous revoilà, quasiment un an plus tard, et tout est encore à la même place, même pas dissimulé par une couche de poussière. Néanmoins, c'était il y a quasiment un an, alors rappelons-nous sans même avoir à chercher un billet plus bas: nous en étions restés là.
Depuis, donc, j'ai bien pensé à un ou deux trucs que j'aurais eu à raconter, mais le temps a passé et ça ne serait plus vraiment pertinent. Alors qu'arrive le mois de mai, cela a-t-il un sens de se tourner vers, par exemple, le 3 octobre? C'était une autre année, et même une autre époque, le temps d'avant, et c'était un samedi soir. Une occasion presque unique de voir un vainqueur de l'Eurovision en concert en France, surfant sur le succès sans commune mesure de Heroes, resté DEUX SEMAINES au top 50 français en mai et juin derniers, atteignant même la 33e place du classement. C'était d'ailleurs la seule chanson du répertoire de Måns Zelmerlöw que je connaissais, sans compter les deux ou trois autres écoutées rapidement sur Youtube avant de m'y rendre. C'est l'occasion, une fois encore, de souligner l'efficacité de la pop suédoise qui se retient si bien: même si je n'étais autant au point que mes deux voisines de derrière ravies et surprises d'entendre Brother oh brother et qu'il n'aurait pas fallu qu'une caméra me filme, j'ai bien pu faire illusion sur les refrains, quoique j'étais encore plus à l'aise sur Cara mia, semble-t-il attendu comme le Messie par un public ravi et visiblement fan.
Oui, je sais bien: ça semble évident que les gens qui vont à un concert sont majoritairement fans de la personne sur scène, mais... il y a donc tant de gens qui connaissaient Måns Zelmerlöw?!
En tout cas, le public présent a été remercié par une interprétation de Et maintenant de Gilbert Bécaud (qui, curieusement, se fond pas si mal dans un récital à tendance pop) et depuis, en vraie vedette locale, Måns a même adapté son single Should've Gone Home pour le public français.
Qui l'a ignoré.
Un an après, la Suède pourrait égaler le record irlandais du nombre de victoires au Concours.
On est donc reparti pour un tour, avec les premiers des 42 concurrents de l'année!
Måns Zelmerlöw - Heroes (Suède - 2015 - 1er)
Depuis, donc, j'ai bien pensé à un ou deux trucs que j'aurais eu à raconter, mais le temps a passé et ça ne serait plus vraiment pertinent. Alors qu'arrive le mois de mai, cela a-t-il un sens de se tourner vers, par exemple, le 3 octobre? C'était une autre année, et même une autre époque, le temps d'avant, et c'était un samedi soir. Une occasion presque unique de voir un vainqueur de l'Eurovision en concert en France, surfant sur le succès sans commune mesure de Heroes, resté DEUX SEMAINES au top 50 français en mai et juin derniers, atteignant même la 33e place du classement. C'était d'ailleurs la seule chanson du répertoire de Måns Zelmerlöw que je connaissais, sans compter les deux ou trois autres écoutées rapidement sur Youtube avant de m'y rendre. C'est l'occasion, une fois encore, de souligner l'efficacité de la pop suédoise qui se retient si bien: même si je n'étais autant au point que mes deux voisines de derrière ravies et surprises d'entendre Brother oh brother et qu'il n'aurait pas fallu qu'une caméra me filme, j'ai bien pu faire illusion sur les refrains, quoique j'étais encore plus à l'aise sur Cara mia, semble-t-il attendu comme le Messie par un public ravi et visiblement fan.
Oui, je sais bien: ça semble évident que les gens qui vont à un concert sont majoritairement fans de la personne sur scène, mais... il y a donc tant de gens qui connaissaient Måns Zelmerlöw?!
En tout cas, le public présent a été remercié par une interprétation de Et maintenant de Gilbert Bécaud (qui, curieusement, se fond pas si mal dans un récital à tendance pop) et depuis, en vraie vedette locale, Måns a même adapté son single Should've Gone Home pour le public français.
Qui l'a ignoré.
Måns Zelmerlöw - Should've Gone Home (Je ne suis qu’un homme) (2015)
Un an après, la Suède pourrait égaler le record irlandais du nombre de victoires au Concours.
Frans - If I Were Sorry (Suède)
Gabriela Gunčíková - I Stand (République tchèque)
Hovi Star - Made of Stars (Israël)
Rykka - The Last Of Our Kind (Suisse)
On est donc reparti pour un tour, avec les premiers des 42 concurrents de l'année!
- Suède, 5 points: j'ai loué les qualités de la pop suédoise, mais j'aime moins le modèle un peu dépressif porté par ce jeune homme. Je crois que les If I were sorry peuvent finir par devenir entêtants et la mélodie, surtout avec la mélodie qui les accompagne. De là à avoir envie d'écouter ça en boucle après l'Eurovision, peut-être pas.
- République tchèque, 4 points: d'un coup, j'ai réalisé une évidence oubliée après une pause d'un an. Finalement, à l'Eurovision, on écoute des chansons tchèques qui pourraient tout à fait être norvégiennes ou roumaines. Celle-ci est jolie, oui (le clip en particulier), avec des tas de cordes et de notes tenues juste aussi longtemps qu'il le faut, mais voilà, quoi...
- Israël, 4 points: le moins qu'on puisse dire, c'est que cette première sélection ne m'a pas franchement emballé et, surtout, rien ne se différencie vraiment. Là encore, c'est très propre, très lisse, avec toutes les cordes qu'on attend à l'Eurovision. C'est joli et familier (la montée sur le refrain m'évoque franchement Honesty de Billy Joel), mais voilà, quoi...
- Suisse, 4 points: il y a quelque chose de particulier avec la voix de cette personne... J'ai l'impression qu'il s'en dégage un ennui profond (et la mise en scène n'arrange rien!). Il y a quelques ruptures de rythme pas désagréables, autour du refrain réussi, mais très classiques à l'Eurovision et, surtout, aussitôt tempérées par cette espèce d'apathie. La fin de la chanson, du coup, est fort longue.
Commentaires
Tu as été voir Mans en concert ? La vache, je suis jalouse. Ca j’aurais aimé, j’en suis sûre, et pourtant je n’aime pas les concerts.
Je crois que j’ai entendu Heroes une fois à la radio l’été dernier, ça a suffit à me faire la journée, c’était la première fois que j’entendais une chanson de l’Eurovision hors Eurovision, je crois bien.
La compil de cette année tourne sur mon autoradio depuis environ deux ou trois semaines, mais je n’ai pas regardé les vidéos, sauf quelques unes où je n’ai pas résisté à la tentation parce que je me suis abonnée à la page Facebook de l’Eurovision et j’ai eu plein de nouvelles pas intéressantes au fur et à mesure. Je vais donc découvrir les clips avec toi.
Bon, les concurrents de cette année.
Suède.
C’est bien, ce style un peu hip-hop mais musical quand même, on en a à l’eurovision mais pas tant que ça. J’aurais été d’accord avec toi sur l’aspect pas emballant même si un peu entrainant au niveau du refrain. Mais à la première écoute, j’ai été prise par surprise par la dernière phrase : ce type qui raconte tout ce qu’il ferait pour se faire pardonner… sauf qu’il n’est pas désolé, en fait. Haha. Et ça m’a beaucoup amusée. Et du coup elle m’est sympathique, cette chanson.
République Tchèque.
J’aime bien ta phrase « à l’eurovision on écoute des chansons tchèques qui pourraient tout à fait être norvégiennes ou roumaines. » C’est vrai. C’est un problème ? C’est la mondialisation, ça. Quelque part, j’aime mieux ça que ces chansons dont on n’est jamais sûrs qu’elles sont un revival ou un hommage, ou si elles ont juste trente ans de retard. (Il y en a cette année). Certes, les chanteurs/teuses et groupes représentent chacun un pays, mais ils ne le « représentent » pas vraiment, ils sont juste financés par la télé nationale, et le gagnant détermine l’organisateur l’année suivante, mais au final on a juste 42 compétiteurs et sauf choix de chanter dans leur langue ou d’envoyer de la musique folklorique, ce qui est de plus en plus rare, d’où ils viennent n’est plus très pertinent.
Géopolitique mise à part, c’est justement un des clips que j’ai déjà regardés, et ce que j’ai relevé surtout, c’est qu’elle chante « I stand » en étant couchée par terre tout du long. Le réalisateur a voulu jouer sur le décalage, sans doute. Elle a une jolie voix, Gabriela, qu’elle maîtrise au moins en studio. Malheureusement il n’y a que ça : la musique est à peine là pour souligner la voix, et vu le style de la chanson il ne faut pas s’attendre à une mise en scène grandiose, ce sera très belle robe et posture statique pendant trois minutes. Dès lors, la moindre défaillance ne pardonnera pas, c’est sans filet.
Israël.
C’est vrai, we are made of stars, mais il ne suffit pas de le dire. La chanson est d’un classicisme désespérant et va donc rejoindre directement la catégorie « ranafout ».
Suisse.
C’est bizarre mais effectivement on sent dans la musique qu’il aurait pu y avoir quelque chose de puissant au démarrage du refrain, mais non, c’est juste mièvre. Et apathique, c’est exactement ça. Sinon ce n’est pas déplaisant, parce qu’au niveau des mélodies ça sort un peu de l’ordinaire, il me semble. Et la voix a un timbre que j’aime bien.
Pour le coup, je ne connais pas les clips et assez peu de chansons (mais pas aucune, oui, je l'admets), mais j'ai pas mal suivi, malgré tout, les sélections nationales, les éliminés surprises, les bookmakers et l'avis des fans, la Roumanie... Du coup, j'ai une certaine attente de découvrir de quoi il est question depuis des semaines. Voire des mois. Bon, ça a commencé mollement, du coup.
Oui, j'ai vu Måns Zelmerlöw en concert (et même, c'était le 3 octobre), ça s'appelait le Heroes tour ou un truc du genre, mais c'était lié plus généralement à son dernier album, avec, évidemment, les tubes d'avant (enfin, à priori, c'étaient au moins des titres connus du public). Et depuis, il n'est pas rare que j'écoute du Måns Zelmerlöw et j'ai même été l'un des 7 acheteurs de son single en français. Par contre, j'ai dû voir Heroes une fois à la télé sur W9 (et été ravi, bien sûr), mais c'est tout. Peut-être en musique de fond d'un match ou d'un truc quelconque. C'est comme ça que j'avais réentendu Euphoria à l'époque (en musique de stade, ça rendait bien!).
Quant aux gens du jour... Comme toi, j'ai été un peu étonné par la chute de la chanson suédoise, sauf que, immédiatement, je me suis dit que c'était prévisible parce qu'il dit "If I were" et que mes cours de grammaire anglaise du collège ont pris le dessus sur l'humour.
Et non, ce n'est pas un vrai problème que les pays associés aux chansons soient interchangeables. C'est juste dommage, un peu, parce que ça uniformise fatalement le concours, mais c'est assez inévitable quand un quart des chansons sont écrites par des Suédois... Après, oui, le côté local des Balkans ou du Portugal ne paye pas pour gagner et ça donne un aspect ringard au concours, mais je le préfère encore à l'aspect ringard des chanteuses qui chantent trop fort des notes interminables avec une robe pleine de papillons géants.
C'est vrai que la fin de la chanson suédoise était prévisible, mais je crois que je n'écoutais que d'une oreille, et ça a suffit à ce que je fasse surprendre à la fin.
Je vais aller voir c't'album de Måns Zelmerlöw, tiens.
Je suis très heureux de te lire, Pierre, comme chaque année, et de retrouver les commentaires de Nataka, qui me paraît de plus en plus calée, si bien que j'ai parfois l'impression d'être un enfant qui écoute deux adultes parler, sans tout comprendre. J'acquiesce en hochant la tête à la lecture de chacune de vos phrases, c'est déjà ça.
Mais bon, même si Pierre ne nous a pas proposé de l'accompagner voir Måns en concert (ce que je n'ai pas mal pris, étant donné que je ne savais même plus de qui il s'agissait (je parle là de Måns, pas de Pierre, que j'arrive, lui, à resituer)), j'ai réécouté Heroes, et je n'ai pas particulièrement aimé. Je suis donc ravi de tourner la page, et de passer à la nouvelle année.
N°4 - République Tchèque : Je trouve cette chanson un peu molle. Et je crois que Nataka a raison sur le fait que la mise en scène sera statique. Donc chiante.
N°3 - Suède : Tu as très bien fait de nous proposer la chanson suédoise en premier. Parce qu'il faut toujours un premier. Et en général, ce n'est jamais la meilleure chanson qu'on écoute en premier. Ni la pire, d'ailleurs. C'est souvent une chanson moyenne : ni trop bien, ni trop mauvaise. Donc voilà, la chanson suédoise est juste moyenne.
N°2 - Suisse : Je suis d'accord avec vous sur l'aspect mélodique de cette chanson, et ses ruptures de rythme. C'est écoutable.
N°1 - Israël : Hormis le fait que le chanteur n'a pas une jolie coiffure, la chanson me plaît moyennement à présent, mais pourrait me plaire à force d'écoutes régulières. Et je suis d'accord avec Pierre : pendant deux secondes au début du refrain, on a envie de chanter Honesty.
En tout cas, bonjour RR, bonne année, bon anniversaire et même bon deuxième trimestre... Tu as vraiment choisi le bon jour pour rattraper ton retard, du coup, hé!