Opération Eurovision [part one]

Les vacances avancent, on se dit qu'on est laaaarge, qu'on aura même le temps d'écrire un truc avant, puis on se dit que, pfiou, c'est compliqué d'écrire et qu'on a le temps, après tout, puis c'est la rentrée et il faut quand même préparer un minimum de cours entre deux quintes de toux de sept minutes chacune et, finalement, Le Petit Journal parle de l'Eurovision avant même d'avoir écouté le moindre morceau en compétition cette année... Rien ne va plus, donc, mais il n'est jamais trop tard, même si bon, du coup, on est franchement ric-rac car, mine de rien, on est encore en avril et, pourtant, c'est déjà la semaine prochaine que se tiendra la cinquante-neuvième édition du Concours Eurovision de la Chanson, en direct de Copenhague.

Copenhague où Natasha Saint-Pier avait réussi le tour de force (l'exploit, dirait-on désormais) d'obtenir la quatrième place du Concours en 2001, avec Je n'ai que mon âme. Depuis, certes, sa carrière musicale stagne un peu (mais nous ne sommes pas à l'abri d'un album de duos fictifs avec Mike Brant qui connaîtrait un succès inattendu et la reboosterait plus efficacement que ses prestations de jurée de The Voice Belgique ou d'animatrice de Les chansons d'abord), mais au moins, elle a changé de coiffure.
Et de toute façon, gageons qu'elle sera ravie de revenir là où tout a presque commencé, puisque c'est logiquement à Copenhague qu'elle se trouvera, la semaine prochaine, pour commenter le concours de cette année avec Cyril Féraud.

Et pour ce retour aux affaires, commençons simplement, avec, justement, des retours, parce que, bon, vous voyez, ça ne me demande pas dès le départ de passer mille heures sur Wikipédia pour faire une intro qui tue sa mère. Le retour, donc, de Paula Seling & Ovi, qui avaient porté haut les couleurs de la Roumanie en 2010. Ou encore celui, encore, de Valentina Monetta qui parviendra peut-être, pour son troisième essai, à atteindre la finale. De leur côté, les sœurs Tolmachevy ne sont pas à proprement parler des revenantes, mais avec une victoire à l'Eurovision Junior en 2006, elles font presque partie de la grande famille de l'Eurovision.

Tolmachevy Sisters - Shine (Russia)

Paula Seling & Ovi - Miracle (Roumanie)

Valentina Monetta - Maybe (Forse) (Saint-Marin)

Les points du jour, mais c'est jamais facile de passer en premier...

• Russie, 4 points: j'ai trouvé quelques sonorités 70s (?) dans le premier couplet, quoique noyées sous trop de synthés, et je m'apprêtais à trouver ça vraiment pas mal. Sauf que le refrain qui suit est paradoxalement assez mou et ne marche pas sur moi. J'en arrive même à trouver la dernière minute fort longue...
• Saint-Marin, 5 points: elle chantait comme ça, les années précédentes, Valentina? Parce que, là, ses premiers maybe m'ont un peu désarçonné (et fait rire). Le refrain, quant à lui, sort tout droit de la fin des années 70 (ou du début des années 80?) mais, pourtant, je ne peux pas dire que je n'aime pas, bien au contraire. Le passage chuchanté à la fin, en revanche, on aurait pu s'en passer.
• Roumanie, 5 points: Ovi a pris un petit coup de vieux et les danseurs qui nagent par terre ne valent pas les robots d'il y a quatre ans, mais Paula tient toujours très bien la note... Pour le reste, je ne suis pas certain d'écouter cette chanson dans quatre ans avec le même plaisir que j'ai, encore, à écouter, assez souvent, Playing with fire. Surtout que, entre le I gotta feeling chanté sur le presque même air que celui des Black Eyed Peas (c'est très perturbant, non?) et le beat du refrain qui m'évoque très fortement Cascada, ça n'est pas l'originalité qui étouffe ce morceau. Mais bon, à voir en live, peut-être, pourquoi pas?