La même histoire

Il y a cinq ans, c'était la première fois que je passais l'été sans aller en Auvergne. Plus exactement, je n'ai même pas bougé du tout, même en étant chez moi, écrasé par la chaleur du mois de juillet. Le mois d'août, je ne m'en souviens plus, c'était il y a cinq ans... Je sais que j'ai aimé cet été, pour l'espèce de liberté que j'y ai trouvé, pour ma découverte du Clown, pour ma première visite sur les Champs-Élysées pour voir passer le Tour de France. Et aussi parce qu'il marquait une fin et un début, ayant passé l'été à attendre le lieu où j'allais travailler, qui ne vint finalement qu'après la mi-août.
Il y a cinq ans, Cars, quatre roues sortait au cinéma. J'en ai écrit une critique, je m'en souviens, même si, comme le reste, elle a disparu dans les limbes de l'internet. Et c'est un peu dommage, parce que, si je me souviens l'avoir écrite, je ne sais plus vraiment ce que j'y écrivais... J'avais aimé, je crois. Mais sans être extatique, probablement.

C'est un fait: je crois bien n'avoir absolument jamais regardé le dévédé, ni même avoir vraiment eu envie de le regarder, pas plus quand le film est passé sur M6 récemment. C'est parce que, avant tout, j'ai le souvenir d'un film sérieux. Un peu comme avec Les Indestructibles.
Sauf que Les Indestructibles, même si c'était il y a des années, je l'ai revu. Et que je sais que j'avais même de nouveau aimé! Si, si, je me souviens avoir écrit quelque chose de ce genre dans un billet-questionnaire où il était question du dernier film vu en dévédé.
Mais probablement que, dans mon imaginaire, des superhéros ou des voitures me semblent moins fun que, par exemple, les jouets de Toy Story. Et dans mon souvenir, leurs péripéties sont bien moins fortes émotionnellement, que celles contées dans WALL●E ou Là-haut.
Autant dire que, si je suis allé voir Cars 2, c'est plus par habitude que par envie.
Et...

Passée la joie de voir un logo célébrant les 25 ans de Pixar en ouverture (rien à faire, j'aime ce genre de célébrations), la scène d'ouverture, avec infiltration, explosions, objet mystérieux et véhicule tout-terrain était très bien, tant graphiquement que rythmiquement, mais elle a été un élément de plus pour ne plus savoir quoi penser de Cars, quatre roues, tant ça me semblait différent... Et j'ai eu cette sensation pendant une partie du film, un peu désagréable, une partie du film, le temps d'être sûr qu'il s'agissait bien d'un film d'espionnage entremêlé de séquences de courses de voitures très bruyantes. Pas de quoi me faire sauter sur mon fauteuil, donc... Au contraire, même, parce que, si Martin a un potentiel comique sans doute important, le voir propulsé en héros dans ce Cars 2 m'a paru, plusieurs fois, réellement embarrassant, en dépassant le statut de gentil nigaud pour celui d'imbécile heureux. Et ça, ça ne m'a pas fait tellement rire.
D'ailleurs, c'est bien simple, rien, absolument RIEN, dans Cars 2, ne m'a fait rire, mais je ne sais même pas si, en dehors de quelques répliques de Martin, les scénaristes aient eu cette ambition-là pour les spectateurs. J'ai souri, parfois, en repérant un restaurant Gastows dans les rues de Paris ou un sponsor dont le nom évoquait largement celui de John Lasseter, mais c'étaient des sourires de connivence, du genre ouais, les gars, bien joué, j'ai vu vos petits clin d’œil (étant entendu que, en vrai, je ne dis pas les gars), pour des moments hors du film.

Alors, arrivé à la fin du film, en n'étant même pas sûr d'avoir bien compris le message écologique du film (en fait, en étant même sûr du contraire), j'ai eu un gros problème, je n'avais pas le sentiment d'avoir passé un bon moment. Mais sans non plus, vraiment pas!, avoir passé un mauvais moment.
Finalement, 2006-2011, c'est la même chose.
Sauf que je poste beaucoup moins qu'avant.
Et que cette année, je pars au moins un weekend en plein milieu du mois d'août.

Commentaires

Rhum Raisin a dit…
Je pense qu'il est temps d'utiliser mon incroyable mémoire.

D'après mes souvenirs, ton billet oublié a été publié le 14 août, il y a pile cinq ans, et disait (à deux ou trois mots près) :

"Un garçon, trois filles, dix-sept voitures, beaucoup trop de possibilités

Un précédent billet faisait état de mon inactivité lymphatique pendant mes vacances. C'est totalement faux, le lundi est le jour du cinéma, depuis deux semaines. Ce qui veut dire que j'ai donc vu trois films (puisque nous sommes lundi et que je ne sors pas le soir, pas plus quand il y a Le clown et Grey's anatomy à la télé), très différents mais pas tant que ça, mais quand même beaucoup: Cars, Quatre roues, Entre deux rives et La Tourneuse de pages. Ils ont quand même des points communs, je ne savais pas si je voulais absolument les voir ou s'il fallait que je les évite à tout prix...

Comme ça, sans y réfléchir, je devais voir ces films, comme une obligation morale. En tout cas, pour Cars, Quatre roues, c'était un élément déterminant: je ne peux pas ne pas voir un film Pixar/Disney au cinéma, alors que de toute façon, même si je ne l'aime pas, je l'achèterai en dévédé (pas The Wild, La ville, c'est la jungle qui, après recherches, n'est finalement qu'un film distribué par Disney, ouf!). Pour Entre deux rives, c'est un peu plus compliqué, mais, pour des raisons que j'ignore et dont je ne suis pas sûr qu'il faille les éclaircir, j'aime beaucoup Sandra Bullock. Et c'était avant que je ne regarde Miss FBI: Divinement armée, qui aurait pu me faire changer d'avis (et encore, le deuxième partie de ce film n'est pas si calamiteuse). Et puis, sur un autre blogue, quelqu'un en disait "j'ai assez bien aimé", alors pourquoi pas moi? Enfin, La Tourneuse de pages, avec Catherine Frot, avait une bande-annonce aux faux airs de Harry, un ami qui vous veut du bien, que j'aime beaucoup.
Rhum Raisin a dit…
(suite)


Seulement voilà, je ne fais pas beaucoup de trucs sans réfléchir, et notamment pas dépenser 6€20 pour aller voir un film... Et puis, quand même, c'est très suspect que le monde entier vénère un film comme Cars, Quatre roues alors que la bande-annonce est absolument déprimante et, surtout, que je ne supporte pas les voitures. Et puis, quand même, Entre deux rives, c'est un film avec Sandra Bullock, et là, au contraire, le monde entier n'a pas adoré ce film. Et puis, quand même, du film froid avec des gens normaux et une situation normale qui dégénère de manière malsaine bien (Harry, un ami qui vous veut du bien ou Lemming) au film pareil mais chiant (Funny Games), il n'y a qu'un pas, alors La Tourneuse de pages, c'est risqué.

Et finalement?
Cars, Quatre roues est un film étonnant, différent des autres Pixar. En 96 minutes, il n'y a pas de vrais gags à faire se plier la salle de rire, l'action est relativement molle et l'intrigue plutôt convenue... Et pourtant, John Lasseter a réussi son film, l'animation est bluffante (elle en devient trop réaliste), Guillaume Canet est parfait dans le rôle du héros imbu de lui-même qui découvre la vie et, surtout, les voitures réussissent à faire passer de l'émotion!
Entre deux rives part d'une idée intéressante, quoiqu'improbable et un peu confuse sur la fin entre ce qui se passe en 2008 ou en 2006, qui plus est illustrée musicalement par Carla Bruni (et tant qu'on y est, pourquoi pas Alizée à la BO du prochain Ridley Scott, hein?!)... Bref, c'était loin d'être aussi révolutionnaire que ç'aurait pu l'être, mais je ne sais pas pourquoi, malgré sa voix très étrange que j'ai découverte à l'occasion, je veux un Keanu Reeves à moi.
Par contre, je ne veux pas de Catherine Frot à moi, et encore moins d'une Déborah François. Comme prévu, cette histoire de vengeance de la deuxième nevers la première qui l'a recalée à un concours de piano il y a dix ans, est malsaine, mais pas tant que ça. La Tourneuse de pages n'est ni ratée, ni totalement réussie. Peut-être parce que ça ne dure que 1h25 (et que la fin est un peu abrupte). Ou peut-être parce que ça dure 1h25, mais peut-on faire moins? Et je ne suis pas sûr que plus, ce ne soit pas trop. D'autant que, même si je peux dire, à partir d'aujourd'hui que j'aime bien un certain opus du trio n°2 de Chostakovitch (mais je ne sais pas lequel, je ne vais donc pas pouvoir m'en vanter et de toutes façons, à qui?), entendre des gens jouer du piano tout le temps (serait-ce fait exprès?), c'est assez fatigant pour les nerfs."

(L'exactitude de ma mémoire me surprendra toujours.)
Cindy a dit…
Tu pars en plein milieu du mois d'août... et dans endroit... pas des moindres !

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