1 fille & 7 types (ou presque)

Je ne sais plus comment j'ai fait la connaissance avec Scott Pilgrim.
Peut-être ai-je été intrigué de lire des gens en parler sur le net ou de voir son compte Twitter afficher la trogne de Michael Cera. Il semblait que ce cher jeune homme ait un certain côté culte, au point donc d'avoir droit à son film. Puis j'ai croisé le volume 1 de ses aventures, un bouquin qui, au moins, me rappelait les premiers mangas de chez Glénat, quand il fallait regarder dix exemplaires du dernier Ranma 1/2 pour en trouver un qui n'aurait pas le dos un peu abîmé en haut.
Je l'ai lu.
Je l'ai dévoré, devrais-je dire.
Découvrant que Scott Pilgrim est une espèce de loser, la vingtaine déjà entamée mais qui sort avec une lycéenne chinoise de 17 ans, avec laquelle il a déjà... marché main dans la main, wouah! Jusqu'à ce qu'il croise le regard de Ramona, livreuse chez Amazon.ca, dont il tombe amoureux au premier regard -pas elle- au point d'affronter ses sept ex-petits amis maléfiques pour sortir avec elle.
Forcément, j'ai eu envie de lire la suite.
Puis le tome 3.

Mais progressivement, il s'est posé un léger problème.
Non, un dramatique problème.
Je n'ai plus rien compris.
J'ai mélangé les têtes de tous les personnages féminins, plongé dans le doute pour savoir si l'action présentée était un flash-back arrivé sans prévenir ou simplement maintenant.
Autant le dire, j'ai moins dévoré le tome 3.

Mais le film devait sortir!
Six mois après les États-Unis, mais qu'importe!
Enfin, peut-être allais-je comprendre un peu ce que j'étais en train de lire et dans lequel je m'étais perdu.

Et puis le film est sorti.
Dans deux salles à Paris, ou à peu près...
Mais les vacances sont venues et, prenant mon courage et mes tickets de métro à deux mains, j'ai affronté le vaste monde et le réveille-matin qui sonne à 9h pour voir Scott Pilgrim et me retrouver dans un mystérieux cinéma où on entre dans la salle par le bas, avec quelques geeks dedans. Du genre qui lève les bras en signe de victoire quand la lumière s'éteint enfin...

Quand la lumière s'éteint enfin, le logo Universal s'anime, comme dans un jeu vidéo des années 80. Puis le générique fait mal aux yeux, mais il comporte des noms comme Mae Whitman de Arrested development (Ann «Egg» Veal) ou Kieran Culkin. Puis...


Bande-annonce Scott Pilgrim VS. The World
(via Youtube)

Alors que sur le fond, Scott Pilgrim, comme trop de films pseudo-indé-pour-jeunes américains, revisite le mythe d'Hélène et les garçons (une histoire d'amour compliquée bien qu'évidente et un groupe de rock qui répète), le film se distingue en jouant de tous les codes de la bande dessinée et du jeu vidéo, voire de la télévision: onomatopées, mise en scène, panneaux indicatifs, rires enregistrés, insultes bipées, combats contre le méchant, jauge d'énergie...
De quoi faire, éventuellement, mal aux yeux, ou lasser un peu quand on en arrive au cinquième duel, mais c'est un fait: j'ai adoré!

Commentaires

Nataka a dit…
"Hélène et les garçons" est un... mythe ??? Vraiment ?
Pas grand chose à rajouter à propos de Scott Pilgrim (connais pas), mais je vais surtout te souhaiter une bonne année 2011, plein de joie et de rires, pas trop de rhumes, enfin je te souhaite tout ce qui te fera plaisir.
Pierre a dit…
Je présume que tu as saisi l'hyperbole (bien qu'on pourrait souligner que H&LG a sans doute eu un certain impact pour qu'une suite soit mise en chantier vingt ans après... c'est un peu notre Dr Who local, non?) et je te remercie de me souhaiter le meilleur pour 2011 (ah! si je pouvais avoir moins de rhumes, ce serait quand même sacrément chouette!).
Je t'en souhaite tout autant (pas autant de rhumes que moi, hein!) et même que tu arrives à bout de ta Pile À Lire. Bonne année, en somme!

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