Juste pour rire

Ça a commencé gentiment. D'abord, je me suis dit que, quand même, c'était vachement bien de regarder En toutes lettres en rentrant du travail et qu'une émission d'humour à la place, c'était un peu naze. Et puis, le moment venu, Stéphanie devait être en train de rompre avec Maxime, ou Senna de parler mariage avec Amélie, ou je ne sais plus trop mais sans doute une péripétie qui ne me bottait pas particulièrement, à moins que ce soit l'attrait de la nouveauté qui ait joué, quand on était encore en août mais qu'on savait qu'on n'échapperait plus à la rentrée parce que septembre était alors demain.
J'aime cette période-là, quand vient la fin des vacances d'été.
Et c'était naze, un peu, mais moins que les péripéties d'en face, à moins que l'attrait de la nouveauté m'ait poussé à suivre une nouvelle émission malgré tous ses défauts.
C'est possible.
Je suis bien du genre à m'imposer des programmes qui ne me plaisent qu'à moitié, tiens!
Tenez, là, maintenant que j'ai fini la saison 1 de Vampire diaries, je crois que je suis incapable de résumer le propos de la série, ni même pourquoi elle m'a accaparé durant tant de dimanches soirs.
Toujours est-il que, malgré tout, j'ai continué On n'demande qu'à en rire.

Et puis, le temps a passé.
Et puis, même, un jour où je rentrais tard à cause d'une réunion avec des parents, j'ai regardé l'émission en décalé. En zappant, pour aller directement aux gens que je connaissais, mais tout de même: je n'ai jamais regardé En toutes lettres en décalé, même quand c'était Christian le champion, ce qui est finalement bien dommage, parce qu'il n'est pas resté assez longtemps.
Et puis, les vacances arrivaient et j'ai commis l'impensable. J'ai été au spectacle.

Il y a eu un moment douloureux. Celui où j'ai dû choisir, parce que, les vacances de la Toussaint, on sait ce que c'est, c'est vraiment trop court, pfff. Jérémy Ferrari n'avait pas encore le succès qu'il a désormais, Shirley Souagnon n'était pas une régulière, Garnier et Sentou n'ont de toute façon pas de spectacle, j'ai eu peur qu'Olivier de Benoist soit un peu moins appréciable à l'entendre parler sur le même ton pendant 1h30, alors mon choix a été un peu plus simple: ce furent les Lascars Gay et Kev Adams!
Ah, çà, si les vacances de la Toussaint n'étaient pas aussi courtes, parce que franchement, dix jours, c'est trop court, pfff, j'aurais même pu trouver une petite place pour Olivier de Benoist.
Tout est de la faute de l'Éducation Nationale, tiens!

La première fois que je suis allé au spectacle dans une salle où les fauteuils sont assez inconfortables, ce fut donc pour voir Bang Bang des Lascars Gay, Ryan et Steeve. Faites attention, d'ailleurs, si vous cherchez des infos sur eux sur internet, ce sont bien LES Lascars Gay. Surtout pour peu que votre doigt ripe en tapant le titre du spectacle, car après tout, le B n'est pas si loin du G.
Quoique, finalement, ça occupe une soirée aussi, éventuellement...
Mais Bang Bang des Lascars Gay aussi!
Je le reconnais, le début a été difficile. Voir dans un autre ordre des tas de petits gags déjà utilisés dans l'émission, ça enlève un effet de surprise, alors que c'est si bon, quand Steeve (ou Ryan, je ne suis pas sûr de savoir plus les différencier que des frères Scott) fait un LOL avec sa tête et ses doigts. Voir un sketch presque entier déjà casé à la télé, ça enlève aussi un peu un effet de surprise, alors que c'est si bon, quand Steeve (ou Ryan, donc, mais le même) se jette par terre en geignant parce qu'il est qu'une merde. Et puis entendre Ryan (ou Steeve, mais l'autre, donc) parler de Ça se discute à la télé, même en précisant «quand ça passait encore», ça finit de donner une impression que le spectacle est un peu dépassé.
Drôle, mais moins qu'à la télé.
Ensuite, sans vrai lien avec ce qui précède (alors que les sketches -car ce sont des sketches- se répondent parfois, glissant ça ou là une référence à une blague d'avant), Ryan (ou Steeve, mais le premier dont j'ai parlé) commence une chorégraphie endiablée sur du Lady Gaga, en mettant en valeur son si beau boxer Star Wars que, si je n'étais pas si timide, j'aurais pu lui demander d'où il venait, tandis qu'il distribuait les tracts à la sortie avec son acolyte. Après l'avoir félicité, car, passé un début éventuellement redondant parce que je regarde On n'demande qu'à en rire, tout est bon, le côté fait de bric et de broc ajoutant décidément un côté sympathique au duo.
Et si Ryan (ou Steeve, mais celui dont j'ai le plus parlé) donne particulièrement de sa personne et a la tête qu'il faut pour son rôle, il fonctionne vraiment mieux en duo avec Steeve (ou Ryan, mais celui qui pourrait passer pour celui qui ne sert à rien d'après ce que je dis) que seul.

La deuxième fois que je suis allé au spectacle dans une salle immense cachant finalement une toute petite salle avec une salle aussi grande que ma cuisine et des escaliers avec des coussins dessus, j'étais donc rassuré: il n'y avait pas de raison que Kev Adams ne passe pas l'épreuve du one-man-show. D'autant que, juste avant, j'avais suivi François de la Nouvelle Star en sortant du métro, et qu'il est aussi beaaaaaauuuuu qu'à la télé, même s'il n'a pas su croiser mon regard et trouver un endroit où nous aurions alors fougueusement baisé, avant que je reparte pour voir mon spectacle... Je serais peut-être arrivé en retard et Kev m'aurait alors sans doute affiché un peu, comme il l'a fait pour ceux qui sont effectivement arrivés en retard (avec une excuse bidon, en plus, eux: ils cherchaient une place! genre on va à Paris en voiture!), mais bon, j'aurais pu vérifier si la rumeur sur François était vraie.
Au lieu de ça, j'étais assis juste en face, idéalement placé pour profiter des jeux de lumière qui peuvent rendre ce charmant jeune homme (aux cheveux ingrats, quand même...) effrayant quand il se transforme en prof d'allemand. Et sans aucune colonne dans mon champ de vision non plus.
Il faut noter d'ailleurs, que, si c'est très impoli d'arriver en retard à un spectacle, ça a permis à Kev de sortir de son spectacle pour réagir, ce qui rend l'exercice entier plus naturel, finalement, que les sketches des Lascars Gay. Ici, de sketch, il n'y a point. La lumière ne s'éteint jamais ou presque, Kev parle, parle, parle. Des fois, lui aussi, il cite des passages qu'il a déjà utilisés à la télé, une phrase, une mimique, une page entière de texte jouée le jean sur les chevilles (et un caleçon bien plus banal)... Mais il ne s'arrête jamais et cette logorrhée impose finalement de passer tout de suite à autre chose. Et puis, surtout, puisqu'il n'a pas de sketch, ça semble assez normal, quand il s'arrête pour chauffer la salle. Ce qui marche, oh là oui.
Ce qui est normal, oh là oui.
Même si j'ai moins ri que la salle-dans-son-ensemble.

À dire vrai, j'étais tellement enthousiaste en sortant que je serais bien parti pour aller voir Olivier de Benoist et finir ma collection. Seulement, c'était déjà la fin des vacances, preuve que les vacances de la Toussaint, pfff, ça passe trop vite, c'est naze.
Mais les prochaines vont bien finir par arriver.

Commentaires

Cindy a dit…
T'es pas si timide que ça... :D
Comment ne pas savoir différencier les frères Scott !
Le spectacle de Kev Adams, j'ai envie !
Je veux l'article pour un autre spectacle !!!
Rhum Raisin a dit…
Les Lascars Gay et Kev Adams me plairaient bien en spectacle également. Kev faisait déjà des sketches avec des humoristes confirmés avant l'émission (dans les festivals d'humour télévisés, par exemple), alors que les Lascars ou ODB ont vraiment été révélés dans ONDQAER. Jérémy Ferrari me donne aussi très envie d'aller l'applaudir. Il y a aussi Charlotte Gabris qui devrait probablement rejoindre Shirley Souagnon dans le statut des pensionnaires féminines d'ONDQAER, qui a l'air plutôt drôle.
Quant à accuser l'Éducation nationale, c'est un peu facile. Je pense qu'elle peut te permettre aisément de lui être infidèle, même hors vacances scolaires.

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