Le vaste monde (incluant un passionnant débat sur les caisses)
Clairement, on ne peut que regretter que les vacances de la Toussaint ne se terminent pas un lundi matin, faisant fi de l'invention de la semaine, pourtant bien pratique depuis des millénaires, même si, a priori, dix jours, c'est beau et parfait. Pour me changer les idées, je m'étais dit que je devais bouger, aller à la rencontre des gens du monde, ou au moins aller quelque part... Finalement, je n'ai pas été beaucoup plus loin qu'au Carrefour d'à côté. Mais, la semaine dernière, j'ai réalisé quelque chose d'épatant: malgré mes nombreux passages à Carrefour, généralement toujours dans les mêmes tranches horaires, je ne vois pas les mêmes gens dedans. Exception étant évidemment faite du vigile à l'entrée, du peseur de fruits, des vendeurs de la boucherie/charcuterie et des gérantes des caisses automatiques. Mais les gens des caisses automatiques, ceux qui attendent comme moi et ceux qui se plaignent que c'est trop long ces trucs ça ne sert à rien à part faire perdre des emplois (ces derniers étant généralement particulièrement manchots pour faire passer un code-barres devant le laser rouge), ces gens-là ne sont jamais les mêmes!
C'est devenu une évidence, tandis que je réfléchissais à la file que je devais choisir, regrettant comme à chaque fois qu'il n'y ait pas une file pour toutes les caisses (mais je regrette ça tout le temps et pas seulement pour les caisses de Carrefour, étant absolument contre la caisse qui ouvre à côté et qui fait passer les gens qui viennent de se caler dans la file où je me trouve depuis cinq minutes sans pour autant être passé, ce qui peut m'énerver encore plus au Quick quand je suis seul à attendre entre deux caisses laquelle m'accueillera en premier jusqu'à ce quelqu'un arrive et ne comprenne pas ma position pourtant fort logique). En regardant les gens ne pas poser leur article sur le tapis roulant ou ne pas trouver l'énorme case rouge pour le paiement, je ne pus qu'affronter la vérité: je n'avais pas choisi la bonne queue, celle du charmant jeune homme qui sait exactement où il faut appuyer pour que ça marche et qui fait aimablement partager son savoir aux autres était faite pour moi! Et, en ne l'ayant vu que de trop loin, je ne pus que le voir partir encore plus loin (hors du magasin, en fait, ce qui est logique, puisqu'il avait payé), sans savoir sa destination, constatant une fois de plus que, avant de vouloir découvrir le vaste monde, je devrais apprendre à connaître les gens de ma ville...
Mais qu'importe! Deux jours plus tard, afin d'oublier cette déconvenue sentimentale avec Maxime (Maxime étant un choix complètement arbitraire basé sur rien, mais c'est mieux que «le charmant garçon de la file d'attente de Carrefour» qui est un qualificatif un peu trop long, en plus), j'avais décidé de ressortir de chez moi au lieu d'y déprimer et, en premier lieu, de prendre l'ascenseur. J'aurais pu passer par ma fenêtre, en la laissant entrouverte derrière moi, ou même par les escaliers qui montent, mais j'ai choisi l'ascenseur, ce qui semble être un signe du destin... Et en effet, là, qui vois-je, derrière les portes et descendant à mon étage?
Maxime, sortant en trombe mais non sans dire bonjour...
Et deux jours plus tard, en ouvrant la porte, qui fais-je sursauter parmi ces quémandeurs de bonbons pour Halloween?
Non, pas Maxime, heureusement!
Juste une de mes élèves qui ne s'attendait pas à voir son prof de maths et qui en a été visiblement dégoûtée au point de ne même pas réclamer ses Régalad, contrairement à son frère, également élève de profession.
Et trois jours encore plus tard, alors que je rentrais de Carrefour après ma visite du mardi et avec un sac très chargé, qui vois-je sortir de l'ascenseur?
Maxime, encore, avec un sac Carrefour vide destiné probablement à être rempli là-bas et un bonnet sur la tête parce qu'il pleuvait ce jour-là! Et qui, encore, me dit bonjour en passant, ce qui est probablement un signe.
Et, surtout, la confirmation que, avant de vouloir connaître les gens de ma ville, je devrais me focaliser sur la découverte de mes voisins d'immeuble, voire d'étage (ou des clients du Carrefour du mardi).
C'est devenu une évidence, tandis que je réfléchissais à la file que je devais choisir, regrettant comme à chaque fois qu'il n'y ait pas une file pour toutes les caisses (mais je regrette ça tout le temps et pas seulement pour les caisses de Carrefour, étant absolument contre la caisse qui ouvre à côté et qui fait passer les gens qui viennent de se caler dans la file où je me trouve depuis cinq minutes sans pour autant être passé, ce qui peut m'énerver encore plus au Quick quand je suis seul à attendre entre deux caisses laquelle m'accueillera en premier jusqu'à ce quelqu'un arrive et ne comprenne pas ma position pourtant fort logique). En regardant les gens ne pas poser leur article sur le tapis roulant ou ne pas trouver l'énorme case rouge pour le paiement, je ne pus qu'affronter la vérité: je n'avais pas choisi la bonne queue, celle du charmant jeune homme qui sait exactement où il faut appuyer pour que ça marche et qui fait aimablement partager son savoir aux autres était faite pour moi! Et, en ne l'ayant vu que de trop loin, je ne pus que le voir partir encore plus loin (hors du magasin, en fait, ce qui est logique, puisqu'il avait payé), sans savoir sa destination, constatant une fois de plus que, avant de vouloir découvrir le vaste monde, je devrais apprendre à connaître les gens de ma ville...
Mais qu'importe! Deux jours plus tard, afin d'oublier cette déconvenue sentimentale avec Maxime (Maxime étant un choix complètement arbitraire basé sur rien, mais c'est mieux que «le charmant garçon de la file d'attente de Carrefour» qui est un qualificatif un peu trop long, en plus), j'avais décidé de ressortir de chez moi au lieu d'y déprimer et, en premier lieu, de prendre l'ascenseur. J'aurais pu passer par ma fenêtre, en la laissant entrouverte derrière moi, ou même par les escaliers qui montent, mais j'ai choisi l'ascenseur, ce qui semble être un signe du destin... Et en effet, là, qui vois-je, derrière les portes et descendant à mon étage?
Maxime, sortant en trombe mais non sans dire bonjour...
Et deux jours plus tard, en ouvrant la porte, qui fais-je sursauter parmi ces quémandeurs de bonbons pour Halloween?
Non, pas Maxime, heureusement!
Juste une de mes élèves qui ne s'attendait pas à voir son prof de maths et qui en a été visiblement dégoûtée au point de ne même pas réclamer ses Régalad, contrairement à son frère, également élève de profession.
Et trois jours encore plus tard, alors que je rentrais de Carrefour après ma visite du mardi et avec un sac très chargé, qui vois-je sortir de l'ascenseur?
Maxime, encore, avec un sac Carrefour vide destiné probablement à être rempli là-bas et un bonnet sur la tête parce qu'il pleuvait ce jour-là! Et qui, encore, me dit bonjour en passant, ce qui est probablement un signe.
Et, surtout, la confirmation que, avant de vouloir connaître les gens de ma ville, je devrais me focaliser sur la découverte de mes voisins d'immeuble, voire d'étage (ou des clients du Carrefour du mardi).
Commentaires
Mais il est dommage que tu n'aies pas donné au passage ton point de vue sur les caisses de Carrefour ou du Quick...