La nouvelle Star Academy

Ainsi donc, c'était ça, X Factor.
Je dois dire que, en voyant (enfin, en écoutant d'une oreille distraite et d'un demi-œil tourné vers la télé) les phases de casting, l'utilité même de l'émission ne me semblait pas évidente. Des gens derrière une table, face à des gens debout qui chantent plus ou moins bien et attendent un oui ou un non pour Paris, c'est quand même un peu beaucoup Nouvelle Star et, au vu de la dernière saison, une seule édition par an est bien suffisante. Et non, l'argument des catégories (16/25 ans, plus de 25 ans et groupes) ne crée aucune légitimité!
Puis il y a eu les journées de coaching, dignes de Popstars, mais en moins poussé, juste histoire de ne garder que trois candidats par catégorie et si possible pas trop de recalés des castings de la Nouvelle Star qu'on aurait beaucoup vu à l'antenne avant qu'ils ne disparaissent assez mystérieusement ou sans raison apparente, par la magie du montage pourri et trompeur.
Et ce soir, enfin, ils chantaient des chansons entières dans un vrai décor de télévision devant une foule en délire munie de panneaux pour soutenir leurs nouvelles stars (qu'elle a dû apprendre à connaître en regardant bien plus fidèlement que moi les émissions précédentes au lieu de se laisser rebuter par la première et ses candidats-casseroles davantage mis en valeur que les candidats sélectionnés) et voter dès le début de l'émission avant même la moindre note poussée.


Et, d'un coup, X Factor n'était pas qu'un Nouvelle Star en rouge!
Dans X Factor, chaque juré travaille vraiment avec ses trois «poulains», c'est même lui qui choisit les chansons. Du coup, chaque juré défend aussi bien plus ses chères ouailles que celles de ses deux collègues-concurrents, ce qui permet un peu de mauvaise foi mais aussi une certaine objectivité face à une adaptation pas folichonne d'un titre de ABBA ou d'Amel Bent, un peu comme si tout le jury était composé de Sinclairs-qui-dit-ce-qu'il-pense-tant-il-sait-qu'il-ne-resignera-pas (même si ça ne l'empêche pas de dire aussi de la merde).
Mais plus encore, les candidats n'ont peut-être un groupe de rock ultra-top de la mort qui tue sa race, mais ils ont, si besoin est, des choristes, des danseurs ou des chorégraphies, sur le seul numéro (le mot est important) qu'ils ont à défendre de la soirée, sans collégiale autour pour réaliser que non, vraiment, en dehors de Quelqu'un m'a dit, untel chante franchement faux ou a une voix franchement nasillarde.

Ainsi qu'une star qui vient chanter devant eux et trouvera probablement les mots pour les soutenir (ou leur faire croire qu'il les invite réellement à chanter sur sa tournée, ébloui par leur talent, si c'est Johnny Hallyday). Et aussi la possibilité d'être sauvé par le jury, qui repêche l'un des deux moins aimés du public qui n'a donc pas complètement le dernier mot, ce qui serait complètement fabuleux si ça n'impliquait de devoir entendre une deuxième prestation desdits moins aimés candidats (qui ont donc des chances de n'avoir pas complètement assuré ou de n'être pas vraiment au niveau, donc qui pourraient pousser à zapper avant la fin sans savoir qui est finalement sauvé, étant entendu que l'élimination n'en est que probablement repoussée d'une semaine).

S'il n'y avait pas une absence totale d'images de leur vie privée, on pourrait réellement se croire un peu dans la Star Académy, ce qui est extrêmement cool. Comme à la Star Académy, il y a des boulets, qui ne sont là que pour l'image, mais il y a aussi des gens qui semblent intéressants et je le dis: si toutes les émissions ressemblent à peu près à ce premier prime, je suivrai assidument X Factor.
Et je soutiendrai Cyrielle, ou Gauthier Dymon et Flo, ou Basilic, ou Sébastien.
Ou peut-être d'autres, même.
Mais je n'aurais pas soutenu Cécile, alors ça tombe bien...

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