Ma cabale au cinéma

La grande ville, ses trois cinémas dont un multiplex de douze salles, on croit qu'on va pouvoir voir tous les films qu'on veut sans avoir à battre la campagne et passer des heures dans les transports en commun. Mais non, les cinémas de ma ville se sobt ligués contre moi, comme s'ils étaient jaloux et qu'ils voulaient me nuire, et ils ont tout fait pour me compliquer la vie depuis le début de l'année. Alors que, pourtant, quand Eva Mendès a fait absolument toutes les émissions du Paf pour parler de la sortie de Live!, en février, j'aurais légitimement pu croire qu'un UGC Ciné Cité le diffuserait et me permettrait facilement de savoir quoi penser de cette vision extrême de la télé-réalité! Bernique! Le même coup qu'avec SuperGrave: obligé de me farcir des kilomètres entiers pour constater que le film n'est pas mal du tout, malgré un doublage trop francisé et des effets justement un peu trop télé-réalitesques.

Et rebelote un mois plus tard, quand sortent Les femmes de l'ombre! Un film de Jean-Paul Salomé avec Sophie Marceau, je sais que ça peut effrayer toute personne normalement constituée mais moi, j'avais bien aimé Belphégor, le fantôme du Louvre. Si, en plus, ça se passe pendant la Seconde Guerre Mondiale, le navrant Arsène Lupin ne pouvait suffire à me dégoûter... Mais non, donc, il fallait qu'on m'en veuille, en me forçant à faire plus de 500 mètres pour voir un film avec Julien Boisselier! D'autant qu'il était vraiment bien, ce film, si l'on acceptait le fait que Sophie Marceau puisse jouer dans un film historique et si l'on supportait la voix de Julien Boisselier. Même Julie Depardieu y était bien, c'est dire! Par contre, du coup, j'ai raté Soyez sympas, rembobinez, parce que, évidemment, aucun de mes cinémas de quartier n'a eu l'idée de programmer un film de Michel Gondry... Naturellement... Au lieu de ça, ils diffusent un film historique avec Sophie Marceau, ben voyons! Forcément!

Et, évidemment, bien sûr, il était inconcevable de me faciliter la tâche pour voir Funny Games U.S., alors même que je n'avais pas adoré Funny Games tout court. Mais justement, je voulais savoir ce que donnait la version américaine du film, dans laquelle je ne pouvais pas croire qu'elle pouvait avoir le défaut principal du film original que j'évoquais en 2005.
Et d'ailleurs, il ne l'a pas, et c'est plutôt une bonne chose, parce que ça évite vraiment de perdre l'intérêt. Sur ce point, le remake est utile. Le problème est que, en VF, c'est un peu difficile d'être autant impliqué dans un film aussi sadique qu'en allemand (oui, en plus, mes cinémas de secours diffusent des films d'auteur en VF, tout est contre moi, je vous dis!). Même si Michael Pitt est excellent (mais rhaa, Arno Frisch, quoi), même si Naomi Watts est excellente, même si le film est par ailleurs exactement le même.

Et je ne doute pas que Sans arme ni haine ni violence ne passera pas par chez moi, maintenant que j'ai décidé que je me devais de le voir, alors que je m'étais résigné voyant que, forcément, un film avec autant de promo n'était diffusé nulle part en ville...
Je suis maudit, c'est tout.

Commentaires

Anonyme a dit…
Good words.

Posts les plus consultés de ce blog

Lilly-Fleur Pointeaux nue (n'est pas dans ce billet)

À lit ouvert

The boys from Ipanema