Dans la lune
À la question de Laurence Boccolini «Aux premiers temps du mariage, comment est la Lune?», Brice, candidat malheureux de la Star Academy 6, a répondu «Pleine!», parce qu'il n'avait sans doute pas compris la question qui n'était pas si claire que Laurence B. le sous-entendait en le prenant pour un débile ou un pervers (la réponse étant «De miel», pour ceux qui seraient dans l'incertitude). N'accablez définitivement pas Brice, parce qu'il était quand même probablement le Maillon Fort de cette spéciale du Maillon Faible dans laquelle se sont surtout distingués Marina et Jean-Charles, qui avaient malheureusement visiblement trop bu (ou fumé) dans la loge avant l'émission pour pouvoir se concentrer suffisamment pour ne pas dire qu'un mauvais conducteur est associé au vendredi, ne pas retrouver le nom du leader des Doors, ne pas comprendre la question «Dans Les Aristochats, lequel des chatons a le même nom qu'un célèbre compositeur?» (au point de demander si c'était le nom du chaton qui était attendu), et tant d'autres facéties qui, de toutes façons, ne sont pas du tout le sujet du jour, d'autant qu'une émission du Maillon Faible aussi épique, ça ne se raconte pas, ça se vit, le désarroi de Laurence B. en fin d'émission étant tellement indescriptible.
Hier, vers 22 heures, le Soleil était couché et la Lune était pleine, comme aux premiers temps du mariage. Et puis, la Terre s'est glissée entre eux deux, et la Lune ne fut plus pleine. Ça n'est pas fantastique, une éclipse de Lune. C'est même franchement moins impressionnant qu'une éclipse de Soleil, et ça n'en est pas moins long. Mais je ne pouvais pas le savoir avant hier soir, puisque c'était seulement la première fois que la Terre n'avait pas emmené des amis nuages avec elle pour cacher la Lune avec elle. Et puis, quand même, une éclipse de Lune, c'est fantastique. Regarder la Lune et les étoiles est une activité que je pourrais déjà pratiquer une nuit entière avec un matériel adéquat, plus encore sur le trottoir d'une grande ville à rester le nez en l'air et faire parler les passants. Voir la Lune mangée (très) progressivement, c'est étrange, de plus en plus lorsqu'elle perd sa bouche, son nez, ses yeux. Et la voir totalement éclipsée est fascinant, alors qu'elle retrouve paradoxalement une étrange luminosité, et ne semble plus qu'une boule perdue dans le ciel, une boule dont on perçoit enfin le relief, ce relief que l'éclat du Soleil lui fait habituellement perdre.
Peut-être ne suis-je pas resté jusqu'au bout, peut-être n'ai-je pas tout vu, mais c'était beau.
Simplement beau, et c'est désarmant.
Hier, vers 22 heures, le Soleil était couché et la Lune était pleine, comme aux premiers temps du mariage. Et puis, la Terre s'est glissée entre eux deux, et la Lune ne fut plus pleine. Ça n'est pas fantastique, une éclipse de Lune. C'est même franchement moins impressionnant qu'une éclipse de Soleil, et ça n'en est pas moins long. Mais je ne pouvais pas le savoir avant hier soir, puisque c'était seulement la première fois que la Terre n'avait pas emmené des amis nuages avec elle pour cacher la Lune avec elle. Et puis, quand même, une éclipse de Lune, c'est fantastique. Regarder la Lune et les étoiles est une activité que je pourrais déjà pratiquer une nuit entière avec un matériel adéquat, plus encore sur le trottoir d'une grande ville à rester le nez en l'air et faire parler les passants. Voir la Lune mangée (très) progressivement, c'est étrange, de plus en plus lorsqu'elle perd sa bouche, son nez, ses yeux. Et la voir totalement éclipsée est fascinant, alors qu'elle retrouve paradoxalement une étrange luminosité, et ne semble plus qu'une boule perdue dans le ciel, une boule dont on perçoit enfin le relief, ce relief que l'éclat du Soleil lui fait habituellement perdre.
Peut-être ne suis-je pas resté jusqu'au bout, peut-être n'ai-je pas tout vu, mais c'était beau.
Simplement beau, et c'est désarmant.
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