Ciné mardi

Il est temps que les vacances arrivent! J'ai l'impression d'écrire cette phrase de plus en plus souvent, mais là, promis, j'ai une bonne raison! En regardant tout ce qui doit sortir et ce qui est déjà sorti au cinéma mais que je n'ai pas eu le temps de voir, il est temps que j'en aie, du temps, histoire de me faire une opinion sur Lucky Luke pour la rencontre entre James Huth et une de mes bédés préférées de mon enfance ou Tempête de boulettes géantes pour ce merveilleux titre qui me fait rêver depuis six mois, avant Micmacs à tire-larigot puis, plus tard, 2012, que j'attends l'un comme l'autre non sans une certaine crainte. Pour dire combien ma situation est problématique, mardi dernier, j'ai hésité entre quatre films (QUATRE!) pour occuper mon mardi après-midi évidemment libre puisque je suis prof et ai donc beaucoup de temps libre (mais pas au point de voir quatre films à la suite). Peut-être que j'aurais dû choisir alors Mary et Max., ce qui aurait ajouté une entrée en première semaine à ce film comme cela m'avait été imposé, mais surtout ce qui m'aurait peut-être évité de me trouver dans une salle quasiment vide, avec un couple qui, malgré tout, aurait choisi de s'asseoir à côté de moi, Madame aimant dire à Monsieur à intervalles réguliers combien c'est beau.

De toute façon, alors que j'avais pris sur moi pour faire un choix, avec toutes les conséquences possibles, les quatre films étaient restés à l'affiche cette semaine, ce qui m'aurait quand même permis de voir Démineurs, que j'ai donc vu la semaine dernière, sans le regretter aucunement, d'ailleurs, puisque j'y ai retrouvé la même tension que dans le jeu vidéo du même nom, quand il reste deux cases dans toute la grille mais une seule bombe, sans savoir avec certitude où elle se trouve et en ayant donc une chance sur deux d'avoir perdu environ trois minutes pour absolument rien. Je dois toutefois reconnaître qu'à mes yeux, une séquence (l'avant-avant-dernière) est en trop, parce qu'elle s'éloigne justement du déminage pour être une bête scène de ville en guerre, mais dure suffisamment longtemps pour faire baisser un peu la tension, alors même que la séquence précédente est particulièrement brillante, tout comme la suivante.

C'est donc finalement aujourd'hui que j'ai été voir Mary et Max., subissant malgré moi le voisinage d'un couple qui avait pourtant beaucoup d'autres places possibles et les commentaires esthétiques de Madame, qui trouvait ça beau. Et elle avait raison, oh oui!
Mary et Max est un petit bijou d'animation, visuellement parlant. Et en plus, le scénario est particulièrement intéressant et donne immédiatement envie de prendre une adresse au hasard dans l'annuaire pour lui envoyer une lettre, tant le destin de Mary et de Max est bouleversé par cette correspondance. J'ai un peu changé d'avis dans la deuxième partie du film, qui est beaucoup plus sombre et qui m'a personnellement éprouvé psychologiquement après une telle introduction, puis j'ai repris espoir. J'ai été touché, régulièrement, sans m'y attendre forcément, et ça n'arrive pas si souvent. Je suis donc on ne peut plus content d'avoir été voir Mary et Max. avant que mon cinéma le retire de l'affiche.

Et comme j'avais peur que ce soit aussi le cas de (500) jours ensemble, j'ai enchaîné, bien que les conditions ne soient pas favorables. Ou alors j'étais dans les conditions parfaites et, mine de rien, je me suis identifié juste ce qu'il fallait à Joseph Gordon-Levitt, qui joue très bien les amoureux transis (déjà, un peu, dans 3ème planète après le Soleil...), qui rentre parfaitement dans mon fantasme du «guy next door» (oh oui!), qui porte à droite et qui me permettra de franchement relativiser quand j'entendrai derrière moi quelque élève dire que «le prof, il marche bizarrement». Au point que je songe à le vénérer autant que Michael Cera (et donc à oublier sa prestation dans G.I. Joe, le réveil du Cobra). D'autant que, dans le genre film-un-peu-indépendant-comédie-romantique, j'ai bien plus été convaincu par ce (500) jours ensemble que par Une nuit à New York, y ayant trouvé les yeux absolument magnifiques de Zooey Deschanel et quelques bonnes idées de mise en scène (les allers-retours au cours des 500 jours de cette «relation», avec ses hauts et ses bas, ainsi qu'une fabuleuse scène digne de Il était une fois), et ce malgré quelques faiblesses comme le clin d'œil final que je n'aurais pas compris sans les filles devant moi. De quoi être ému, un peu, sans être autant remué que par Mary et Max..

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