Revenge of the Harry

Maintenant que tout le monde a vu le film, et que je me suis bien entraîné en donnant mon avis à moi depuis vendredi à qui voulait l'entendre (globalement, ma mère et ma sœur, mais vous savez ce que c'est, les vacances...), voici ma critique de Harry Potter et l'Ordre du Phénix qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, autant le dire tout de suite, même si, vu que tout le monde a vu le film et que mon avis importe peu, ladite critique saura être brève (3000 caractères, tout au plus).

Le problème de Harry Potter et l'Ordre du Phénix n'est pas, selon moi, de ne pas avoir su relater environ 6,5878378 (saurez-vous déterminer le chiffre suivant?) pages à la minute car, selon moi encore, Harry Potter et l'Ordre du Phénix réussit assez bien cette mission, là où Harry Potter et la Coupe de Feu restait assez obscur pour qui n'avait pas lu le livre... L'usage des coupures de presse est une bonne idée, même si elle n'a rien d'original et qu'il aurait fallu penser à traduire les manchettes dans la version française, parce que, vu que les personnages continuent généralement de parler pendant les défilements des gros titres, il faut beaucoup trop se concentrer pour traduire en même temps, surtout quand on a dix ans, ce qui doit arriver, dans une salle où l'on projette un film comme Harry Potter et l'Ordre du Phénix. Bien sûr, pour condenser, on ne peut pas voir trop longtemps l'ordre du Phénix, mais ce n'est pas un vrai problème, parce qu'un entraînement, c'est un peu tout le temps pareil.

Mais quelque part, le problème est quand même bien dans cette obligation d'adapter 6 et quelques pages à la minute (évidemment, ceci ne vaut que selon moi, une fois de plus). Parce que, du coup, le film tient, sur ses 90 premières minutes, en une succession effrénée de séquences qui durent rarement plus d'une minute. Alors peut-être que ce Harry Potter et l'Ordre du Phénix est bel et bien un film sombre, mais je n'ai pas vu quand. En une minute, je ne vois même pas comment c'est possible d'installer un climat sombre, qui n'existe selon moi (que je n'utilise pas assez dans ce billet) que dans Harry Potter et la Chambre des Secrets, et dans une bien moindre mesure dans Harry Potter et la Coupe de Feu. Ce qui fait de Harry Potter et l'Ordre du Phénix un très beau film qui se laisse regarder mais sans jamais s'avérer réellement impliquant.

Il reste heureusement les quarante dernières minutes (hors générique, sans intérêt) où, sans prendre beaucoup plus de temps, le réalisateur a au moins la délicatesse de noyer le spectateur dans un déluge d'action et d'effets spéciaux (qui ne sont pas tous réussis avant cette dernière partie, notamment pour faire croire que Hermione est réellement face au géant), pour revisiter le passage du côté obscur de Dark V. Même si c'est épuisant et que ce n'est pas la meilleure partie du livre, c'est moins frustrant.

Malgré ça, les acteurs font ce qu'ils peuvent avec leurs deux lignes de texte par séquence maximum, Ombrage est tout à fait baffable (pas terrifiante, mais baffable, c'est bien aussi), la course campagnarde de Harry et Dudley dans la campagne anglaise est très bien filmée. Mais il reste un problème à Harry Potter et l'Ordre du Phénix, hormis son titre trop long à taper huit fois dans un billet, c'est le rôle-titre qui est peut-être meilleur acteur qu'auparavant, mais qui n'est absolument pas crédible en ado de 15 ans (ou qui alors est très précoce puisqu'il est nettement au-delà du stade du simple duvet à raser chaque matin, et qu'en plus, il vieillit très mal).

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