Super size me

Comme le chante si bien Lorie, c'est plus fort que moi! Chaque nouveau mois de février amène son nouveau film de Michaël Youn, et moi, pris d'une pulsion incontrôlable, je ne peux m'empêcher d'aller le voir. C'est vrai, La Beuze aurait pu n'être qu'un téléfilm, mais c'est aussi le cas de RRRrrrr!!!, Mais qui a tué Pamela Rose? ou Double Zéro. C'est vrai, Les 11 Commandements n'est pas le film le plus fin de l'histoire du cinéma, mais il a au moins le mérite d'aller au bout de son délire. Et c'est vrai, Iznogoud... non, pour Iznogoud, je ne vois rien à redire...

Le cru 2006 s'intitule Incontrôlable, l'histoire d'un auteur raté qui, à force de rester des heures durant devant son ordinateur à pondre des scénarios qui n'intéressent personne, est devenu un auteur raté trop gros. Alors, profitant d'une électrocution bienvenue, son corps se venge. Mais au lieu de le rendre anorexique et de le faire vomir dans les toilettes, ce qui ne serait peut-être pas très drôle à regarder pendant une heure et demie, Rex, le corps de Georges, l'auteur raté interprété par Michaël Youn, le rend ignoble envers le monde extérieur. Mais pourquoi tant de haine, vous demandez-vous... Si vous allez voir le film, vous ne le saurez pas. Par contre, vous découvrirez comment un film est à la fois imprévisible (le scénario oublie assez vite l'idée de départ et part dans tous les sens pour accumuler les gags) et si prévisible (gags qui sont tous franchement éculés -le strip-tease devant la famille, le macho qui se rétame-, tout comme l'intrigue amoureuse ou l'idée de l'auteur raté qui, évidemment, rencontre le succès en racontant tout ce qui vient de lui arriver; reste la partie campagnarde, le père qui fait peur et la grand-mère folle), et que Michaël Youn perd beaucoup de sa force comique et de sa spontanéité en étant doublé par Eddie Murphy (ce qui se voit particulièrement vers la fin du film, lorsque Rex ne prend plus la parole en public), ce qui est d'autant plus regrettable que ce rôle est le plus «complexe» qu'il lui ait été donné de jouer et qu'il s'est donné de la peine en prenant près de 20 kilos pour l'occasion.

Alors, vous vous demanderez pourquoi tant d'acteurs ont accepté ce film: Hélène de Fougerolles (toujours aussi sympathique, sauf quand il s'agit de nous rappeler que fumer et trop manger, c'est mal), Thierry Lhermitte (parfait en patriarche catho), Hippolyte Girardot (insupportable), Patrick Timsit et Régis Laspalès (qui font leur numéro habituel), Delphine Chanéac (une demi-ligne de texte) et même Rebecca Hampton, LA Rebecca de Y a que la vérité qui compte (ou la folle de Plus belle la vie). Puis, probablement, vous penserez que le bétisier du générique vaut bien le film mais permet au moins de sortir de la salle avec le sourire, surtout juste après l'apparition si attendue de Vincent Desagnat et Benjamin Morgaine. Et, bien sûr, que 1h25, c'était largement assez.

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